Dernière mise à jour à 09h13 le 29/04
Au moins trois civils et un soldat camerounais ont été tués dans une attaque de la secte islamiste Boko Haram survenue dimanche à Kofia, une petite île de l'arrondissement de Blangoua dans la région camerounaise de l'Extrême-Nord, a-t-on appris de sources locales.
Joint par Xinhua, le maire de Blangoua, Mahamat Abdoulkarima, a confirmé l'attaque et a appelé la solidarité des populations.
L'incursion a par ailleurs fait près de dix bléssés dont trois graves, alors que plusieurs boutiques ont également été pillées, d'après les riverains.
"Ils (Boko Haram) ont déjoué la vigilance des forces de défense dont un poste s'y trouve. A leur arrivée dans la localité, ils ont ciblé le camp des forces de défense. Les coups de feu qu'ils ont tirés ont atteint mortellement l'un des militaires. Ils ont continué en brûlant le poste ainsi que les matériels", a indiqué à Xinhua Adoum M., membre du comité de vigilance local.
C'est la deuxième attaque de Boko Haram survenue en l'espace d'une semaine à Blangoua. Lors d'une attaque précédente, le groupe djihadiste y a tué huit civils le 23 avril.
Pour les riverains, la résurgence des attaques vise à créer la psychose au sein de la population afin qu'elle vide les lieux au profit des insurgés.
"Tout porte à croire que les terroristes cherchent à installer une zone de non-droit tout au long de la frontière pour faciliter leurs déplacements. Déjà certaines populations ont commencé à déserter les zones jugées moins sécurisées. Certains agents de l'Etat et des organisations humanitaires craignent déjà pour leurs vies et ont du mal à s'installer", a indiqué à Xinhua un enseignant en service à Blangoua, sous le couvert d'anonymat.