Dernière mise à jour à 09h36 le 29/05
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avec l'appui des volontaires de la Croix-Rouge burkinabè, a procédé à une distribution de vivres à 17.400 personnes, qui se termine ce mardi, annonce un communiqué du CICR.
"Chaque ménage a reçu une ration alimentaire d'un mois composée de mil, de riz, de haricot, d'huile, de sucre et de sel", explique Tuo Doféré, responsable des activités de sécurité économique du CICR au Burkina Faso.
"Les femmes enceintes, les mères allaitantes et les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement exposés à la malnutrition. Nous leur avons remis de la farine pour préparer de la bouillie enrichie", a-t-il dit.
Le CICR prévoit deux nouvelles distributions alimentaires à Djibo, pour les mêmes personnes, dans les deux mois à venir.
Depuis le début de l'année 2019, note-t-on, la province du Soum dans le Sahel burkinabè est confrontée à une aggravation des violences armées. Des milliers de personnes ont dû quitter des communes telles que Diguel, Nassoumbou et Koutougou, pour se réfugier dans la ville de Djibo.
Ayant abandonné leurs moyens d'existence, ces personnes ont d'importants besoins humanitaires, surtout en ce début de période de soudure où la nourriture vient à manquer.
Dans le Soum touché par la violence depuis 2016, le CICR intervient aussi dans les domaines de la santé, de l'eau et de l'élevage. En effet, qu'elles soient résidentes ou déplacées, les communautés de la province font face à une multitude de besoins pour pouvoir maintenir ou reconstruire leurs moyens d'existence.
En dehors du Sahel, l'organisation compte porter assistance à des personnes déplacées dans d'autres régions du Burkina Faso.
D'une façon générale, les perspectives humanitaires dans le pays sont préoccupantes. Outre l'accès à la nourriture, sont en danger l'accès aux soins de santé, à l'eau, aux champs... Au vu des violences, de nouveaux déplacements de personnes sont à craindre.
L'accès des humanitaires aux populations vulnérables risque de demeurer précaire également. En tout état de cause, le CICR reste disposé à répondre aux besoins urgents des communautés, dans la limite de ses capacités.