Dernière mise à jour à 08h23 le 29/05
Il y a quelques années, le journaliste George Packer avait lancé un avertissement : rejeter la mondialisation, c'est comme rejeter le lever du soleil. Malheureusement, certains politiciens américains ont complètement ignoré ces remarques constructives, et clamé haut et fort que l'américanisme, et non le mondialisme, serait leur credo.
Ce que les États-Unis ont fait ne fait que nuire aux autres sans qu'eux-mêmes n'en tirent nécessairement profit. Dans le cadre d'un protectionnisme commercial, ils ont eu eu recours à des droits de douane supplémentaires, à un contrôle des exportations et à la « liste des entités », et ont pris une série de mesures allant à l'encontre de la tendance du temps, notamment en se retirant d'organisations internationales, en construisant un mur-frontière et en déclenchant une guerre commerciale.
De telles pratiques ont fait que le monde se demande maintenant si les États-Unis n'ont pas quitté la Terre.
La mondialisation économique a fortement stimulé la croissance économique mondiale. Au cours des dernières décennies, les États-Unis, qui se sont présentés comme des défenseurs de la mondialisation économique, ont également été les principaux bénéficiaires du processus d'intégration.
Cependant, les États-Unis sont en train de devenir un pays destructeur, ce qui a largement déçu le monde. Certains politiciens américains ont même dit des sottises, affirmant que le libre-échange n'est pas la mondialisation et que celle-ci a laissé des millions de travailleurs américains sans autre chose que de la pauvreté et du chagrin.
Ce genre de voix n'a pour autre ambition que de détourner les problèmes antagonistes internes vers la mondialisation économique, tout en souhaitant maximiser ses propres profits au détriment des intérêts du monde entier.
Cette voix a fait que certains politiciens américains ont perdu leur rationalité et ont eu recours à des approches obsolètes. Ils ont arbitrairement imposé des droits de douane supplémentaires et abusé des enquêtes au nom de la sécurité nationale, créant des défis pour les pays du monde.
Si on met de côté le manque de respect des règles et de moralité des États-Unis, leur stratégie « America first » qui va à l'encontre de l'histoire va-t-elle « redonner sa gloire à l'Amérique ? ».
Comme le dit à juste titre un proverbe kazakh : « Celui qui essaie de souffler la flamme de la lampe à pétrole de l'autre se brûlera la barbe ». La guerre commerciale a entraîné une hausse des prix des produits dans les paniers des citoyens américains qui n'ont pas eu d'autre choix que de supporter les pertes.
Le revenu net des agriculteurs américains, en baisse de 16% l'année dernière, est revenu au même niveau qu'il y a 10 ans, lorsque la crise financière a éclaté. L'Association américaine du soja, l'Association américaine de l'habillement et des chaussures et l'Association américaine des technologies de consommation ont toutes exprimé leur crainte que les droits de douane supplémentaires ne fassent que porter préjudice aux agriculteurs, aux entreprises et aux consommateurs américains
De plus, Washington n'est pas en mesure de réinstaller le secteur manufacturier aux États-Unis, car il renonce aux lois du transfert de l'industrie et de la division internationale du travail.
Selon le journal allemand Süddeutsche Zeitung, le retard n'arrangera pas les choses, en particulier aux États-Unis. Pour produire les produits importés d'autres pays, les États-Unis doivent retrouver une main-d'œuvre considérable. Cependant, de nombreuses régions du pays souffrent actuellement d'un manque de ressources humaines.
Les données économiques des États-Unis ont également annoncé des risques potentiels. La production manufacturière a ainsi diminué de 2,1% au premier trimestre par rapport à l'année dernière et la performance mensuelle a chuté de 0,5% en avril.
Qu'est-ce que les États-Unis obtiendront en interférant dans la chaîne industrielle mondiale avec leurs pratiques d'intimidation ? Rien que la destruction de leur propre image.
Washington aime toujours se vanter de son sens des responsabilités internationales, mais il a gravement porté atteinte aux commandes commerciales mondiales et aux produits publics mondiaux en provoquant de vastes guerres commerciales.
L'Organisation mondiale du commerce a réduit les prévisions de croissance du commerce mondial pour 2019 de 2,6% à 3,7% en 2019, son niveau le plus bas des trois dernières années. Cela montre que les États-Unis ne se soucient jamais de leurs responsabilités, mais ont mis en place un « piège de la récession » pour le monde.
Même des économistes américains refusent d'accepter les propos et les pratiques de certains politiciens américains, affirmant que les mesures anti-mondialisation adoptées sous couvert de protection des intérêts nationaux et des ouvriers ne contribueraient à aucune solution constructive, mais au contraire nuiraient à l'image internationale que les États-Unis entretiennent depuis longtemps.
Les États-Unis vont trop loin dans la voie de l'anti-mondialisation. Au contraire, la Chine, en s'acquittant de ses responsabilités et en s'engageant pour la mondialisation, envoie un signal positif indiquant qu'elle agira toujours en tant que bâtisseur de la paix mondiale, de contributeur au développement mondial et de défenseur de l'ordre international.
L'ouverture de la Chine n'est pas forcée, mais une décision proactive qui donne une certitude au monde qui se trouve à un carrefour. L'histoire finira par révéler qui défend la justice, qui suit le code moral et qui gagne le soutien des gens.
« La tendance du monde est d'aller de l'avant. Ceux qui suivent la tendance prospéreront et ceux qui s'y opposeront périront », déclara un jour le Dr Sun Yat-sen, pionnier de la révolution démocratique chinoise. Aussi puissant soit-il, un pays est voué à l'échec s'il va à l'encontre de la tendance du temps.
Le village mondial d'aujourd'hui n'est plus une tribu primitive et l'époque de l'isolement est révolue. Toute tentative de canaliser les eaux de l'océan vers des lacs et des criques isolés est tout simplement impossible.
L'histoire a prouvé et prouvera une fois de plus que ceux qui rejettent le monde finiront par rencontrer l'opposition ce monde. Nous espérons que les responsables américains pourront comprendre qu'il n'y a pas d'avenir pour les pratiques contraires à l'histoire.
(Zhong Sheng est un pseudonyme souvent utilisé par le Quotidien du Peuple pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère)