Dernière mise à jour à 10h33 le 15/06
Les derniers développements en Libye et les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise du processus politique ont été les principaux points de la réunion convoquée par le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, à Tunis, avec le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Ghassan Salama.
"Le ministre des Affaires étrangères a informé le responsable de l'ONU des résultats de la 7e réunion tripartite de consultation ministérielle des ministres des Affaires étrangères tunisien, algérien et égyptien sur la Libye, tenue à Tunis le 12 juin", peut-on lire dans une note transmise vendredi à Xinhua.
Citant M. Jhinaoui, la même source indique que "la déclaration publiée à l'issue de la réunion reflétait l'inquiétude des trois pays face à la poursuite des affrontements militaires en Libye et leur volonté de coordonner avec les parties concernées par le dossier libyen, en particulier les grandes puissances au sein du Conseil de sécurité outre les différents rivaux libyens, qui doivent s'employer à mettre fin aux combats et à relancer le processus politique".
A cette occasion, le chef de la diplomatie tunisienne a réitéré l'inquiétude de la Tunisie face à la détérioration constante de la sécurité et de la situation humanitaire en Libye ainsi que "l'absence d'une position efficace du Conseil de sécurité des Nations Unies à la suite de l'incohérence entre ses membres et à la reprise du processus politique", toujours selon la note du département tunisien des Affaires étrangères.
Faisant l'éloge des efforts consentis par l'émissaire spécial onusien pour la Libye, M. Jhinaoui a souligné que ces efforts "devraient aboutir à des grands progrès sur le chemin de la réconciliation libyenne".
Pour sa part, Ghassan Salama a évoqué avec le chef de la diplomatie tunisienne ses efforts et les différents contacts effectués avec divers acteurs internationaux "pour les exhorter à jouer un rôle plus actif afin de rapprocher les points de vue des parties au conflit en Libye et les exhorter à mettre fin aux combats et à reprendre le dialogue immédiatement".
M. Salama a, par la même occasion, confirmé avoir contacté les parties au conflit en Libye ainsi que ces multiples tentatives de les convaincre "qu'il était temps d'arrêter les manœuvres militaires et de revenir à la table du dialogue, en particulier après la détérioration des conditions humanitaires à la lumière d'un bilan de plus de 670 morts et 3 000 blessés en plus du déplacement imposé de dizaines de milliers de personnes".
M. Salama s'est dit, à l'issue de cette réunion, convaincu que les trois principaux pays du voisinage libyen (la Tunisie, l'Algérie et l'Egypte) "n'avaient d'autre intérêt que de rétablir la stabilité en Libye".