Dernière mise à jour à 09h02 le 25/06
Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) est appelé à être au diapason des défis continentaux et avoir une capacité d'adaptation lui permettant de mieux répondre aux attentes de l'Afrique en matière de paix et de sécurité, a affirmé, lundi à Skhirat (région de Rabat), le ministre délégué marocain chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli.
Ce mécanisme panafricain doit aussi favoriser les créneaux de la diplomatie préventive, du règlement pacifique des différends et de la consolidation de la paix, dans le cadre d'une acceptation plus large du concept de la sécurité afin de faire face aux challenges imposés par les menaces conventionnelles et non-conventionnelles, a-t-il estimé à l'ouverture de la 12è retraite du CPS.
Selon lui, la réforme du Conseil de Paix et de Sécurité de l'Union africaine (UA) "doit être guidée par des paramètres fondamentaux qui auront un impact réel", ajoutant que le Maroc est fermement convaincu que pour "aboutir au CPS que nous voulons, notre travail devrait être guidé par des paramètres fondamentaux, sans lesquelles toute réforme ne serait que lueur d'espoir, et dénuée de tout impact réel".
Ces paramètres doivent se baser sur l'impératif de la restitution du CPS à l'appropriation de ses Etats membres, a-t-il estimé, notant que cette restitution est la "clé de voûte" du succès de sa réforme, qui doit être participative, cohérente et intégrée, tout en tenant compte de la globalité du processus de réformes de l'UA.
Pour le ministre délégué, le CPS devrait aussi, en ayant à l'esprit les dispositions pertinentes du Chapitre VIII de la Charte de l'ONU, tenir dûment compte, au titre du principe de la subsidiarité, de la responsabilité principale et de la compétence universelle du Conseil de sécurité de l'Onu en matière de maintien de paix et de sécurité.
Il a relevé qu'à l'aune de la date butoir de la Feuille de route principale de l'Union africaine sur les étapes pratiques pour "Faire taire les armes en Afrique d'ici 2020", les Etats membres sont invités à évaluer la pertinence et les résultats de cette initiative panafricaine au regard de la réalité sur le terrain.
Durant trois jours, la retraite du CPS devra traiter de plusieurs thématiques se rapportant à l'action du Conseil pour la prévention et la consolidation de la paix en Afrique, les méthodes de travail de cet organe panafricain, ainsi que les défis de la gestion des crises et le règlement des conflits en Afrique.