Dernière mise à jour à 11h21 le 24/07
Les forces de l'ordre ont maitrisé une mutinerie organisée par certains detenus lundi à la prison centrale de Yaoundé connue comme "Kondégui", a affirmé mardi soir dans un communiqué le ministre camerounais de la Communication, René Emmanuel Sadi, également porte-parole du gouvernement.
D'après M. Sadi, le mouvement d'humeur a été initié par des détenus en détention provisoire dans le cadre des "troubles sécuritaires" perpétrés dans les régions anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, plongées dans une crise sécessionniste depuis 2017.
Des coups de feu ont été entendus dans la nuit de lundi au cours de la mutinerie à Kondégui. D'après le ministre, le bilan provisoire fait état de deux blessés parmi les prisonniers et "d'importants dégâts matériels" dont plusieurs bâtiments incendiés.
Face à l'ampleur de la menace et de la violence, les unités d'élite des forces gouvernementales ont été mises à contribution afin d'éviter tout débordement. Au terme du chaos, 117 détenus identifiés comme les meneurs de la mutinerie sont actuellement sous contrôle de la gendarmerie et de la police, a poursuivi M. Sadi.
Représentant 20% de la population camerounaise qui est majoritairement francophone, la minorité anglophone s'estime marginalisée et francisée par le pouvoir central depuis des décennies. Une mouvance sécessionniste armée est née dans la région en octobre 2017.
Mercredi dernier, à l'issue d'une visite d'évaluation sur le terrain, le chef d'état-major de l'armée camerounaise René Claude Meka a affirmé que la situation dans la partie anglophone du pays était "sous contrôle".