Dernière mise à jour à 08h24 le 20/11
Le gouvernement libyen reconnu par les Nations Unies a condamné mardi les frappes aériennes menées par l'armée libyenne basée dans l'est du pays sur la ville de Misrata et celle de Tripoli, capitale du pays.
"Le Conseil présidentiel du Gouvernement d'accord national condamne dans les termes les plus vifs les frappes aériennes terroristes perpétrées par une force aérienne étrangère et visant les locaux principaux du Département pour le développement des centres administratifs à Misrata", a déclaré dans un communiqué le gouvernement soutenu par l'ONU.
"Cet acte terroriste commis par ce criminel de guerre (le commandant de l'armée basée dans l'est du pays) et par ses milices s'ajoute à la série d'agressions terroristes menées contre des aéroports, des hôpitaux, des écoles, des bâtiments gouvernementaux, et des propriétés publiques et privées", indique ce communiqué.
Plus tôt dans la journée, l'armée basée dans l'est du pays a annoncé que ses avions de chasse avaient détruit des véhicules blindés se dirigeant depuis la Turquie vers les forces gouvernementales soutenues par l'ONU à Misrata, à environ 200 km à l'est de Tripoli.
Selon le Centre médical de Misrata, 13 personnes dont une femme ont été blessées dans ces frappes aériennes.
Le gouvernement soutenu par l'ONU a également condamné une frappe aérienne menée lundi dans le sud de Tripoli, qui a pris pour cible une usine locale, tuant 7 personnes et en blessant 30 autres, principalement des travailleurs migrants.
"Nous ... appelons le Conseil de sécurité de l'ONU à appliquer ses résolutions et à adopter une position ferme contre le criminal de guerre (le commandant de l'armée basée dans l'est du pays) et ses milices", indique ce communiqué.
Depuis plus de sept mois, Tripoli est le théâtre d'un conflit armé meurtrier entre le gouvernement soutenu par les Nations Unies et l'armée basée dans l'est du pays, qui tente de s'emparer de la capitale et de renverser le internationalement reconnu.
Ces combats ont fait de nombreux morts et blessés, et forcé plus de 120 000 personnes à fuir leur foyer par crainte des violences.