Dernière mise à jour à 13h18 le 10/12
Les gouvernements africains devraient se concentrer sur la prévention de la corruption pour aider à éradiquer ce fléau sur le continent, ont déclaré lundi des militants contre la corruption.
Leo Atakpu, directeur exécutif adjoint du Réseau africain pour l'environnement et la justice économique, a souligné que les populations du continent ne réalisaient pas ce que signifie la corruption puisque ce sont des gens corrompus qui investissent et les embauchent.
"Il est urgent d'apporter aux populations africaines des informations consistantes sur la prévention de la corruption pour les aider à comprendre les effets sur l'économique et sur leur vie, car jusqu'à présent les populations n'ont pas suffisamment d'instruction sociale", a déclaré M. Atakpu lors d'un forum régional à Nairobi.
Devant les participants au forum réunissant des organisations de la société civile d'Afrique sub-saharienne, M. Atakpu a fait valoir que les déclarations de lutte contre la corruption n'étaient pas suffisantes car ce problème n'est pas bien compris par les masses, dont la contribution est nécessaire dans cette lutte.
"Les gouvernements devraient commencer à développer une approche panafricaine permettant de déterminer avec les populations la manière de prévenir la corruption, plutôt que de s'engager à l'éradiquer", a ajouté M. Atakpu.
L'Afrique est capable de réaliser les objectifs du développement durable de l'ONU, si les gouvernements affectent suffisamment de ressources nationales aux plans de développement, a indiqué de son côté Vitalice Meja, directeur exécutif du réseau Reality of Aid Africa Network.
Les nouveaux défis pour le financement des objectifs du développement durable nécessitent des mesures politiques, a indiqué M. Meja.
"Différents modes de coopération, tels que l'initiative de coopération Sud-Sud, peuvent être très efficaces lorsqu'ils sont pris en compte sérieusement comme alternative à l'obtention d'aide au développement", a-t-il dit.
M. Meja a demandé aux gouvernements africains de hâter les mesures contre les flux financiers illicites car ils sont un obstacle majeur à la mobilisation des ressources nationales pour promouvoir le développement durable sur le continent.
Les progrès à cet égard ont le potentiel de débloquer des montants de ressource massifs pour le développement en Afrique, a observé M. Meja.