Dernière mise à jour à 13h15 le 13/12
L'ambassadeur du Soudan auprès des Nations Unies, Mohamed Ahmed Siddig, a demandé jeudi au Conseil de sécurité de l'ONU de revoir son régime de sanctions contre la région du Darfour.
La situation qui prévalait en 2005, lorsque le régime de sanctions a été élargi pour inclure les forces gouvernementales dans cette région de l'ouest du pays, a complètement changé, a souligné Mohamed Ahmed Siddig.
"Je me risquerais même à dire que le Soudan que vous connaissiez aujourd'hui n'est plus le Soudan que vous connaissez alors", a-t-il dit, notant que de nombreux rapports publiés sur la situation au Darfour indiquent que ce régime de sanctions n'est plus nécessaire.
Khartoum a annoncé un cessez-le-feu définitif valable dans tout le pays et a entamé des négociations de paix avec les différents groupes armés, a rappelé M. Siddig.
Il a exprimé l'espoir que les négociations en cours entre le gouvernement central et l'opposition à Juba, la capitale du Soudan du Sud, puissent ouvrir la voie à un accord global qui conduira à une paix et une stabilité durables dans ce pays d'Afrique de l'Est.
"Nous espérons que, dans un proche avenir, le Conseil sera en mesure de revoir le régime de sanctions imposé au Soudan afin de permettre au gouvernement soudanais de travailler dans des conditions normales au Darfour et d'ouvrir également la voie à des conditions propices au développement et à la reconstruction", a plaidé l'ambassadeur.
Ces sanctions affectent la capacité du contrôle du gouvernement soudanais dans différentes régions du Darfour. Une partie des divers appareils de sécurité est confrontée à de nombreux défis tels que la migration irrégulière, le trafic de personnes et d'armes et la criminalité transfrontalière, a-t-il souligné.
En juillet 2004, le Conseil de sécurité de l'ONU a imposé un embargo sur les armes visant des entités non gouvernementales et des individus dans diverses régions du Darfour après le déclenchement d'une guerre entre les forces gouvernementales et la population indigène.
En mars 2005, il a élargi cet embargo aux forces gouvernementales actives dans la région, ajoutant une interdiction de voyage et un gel des avoirs frappant plusieurs personnes.