Dernière mise à jour à 08h54 le 24/12
Le président français Emmanuel Macron, en visite dimanche après-midi à Niamey où il a rendu hommage aux 71 soldats nigériens tués dans une attaque terroriste le 10 décembre à Inates (sud-ouest), a affirmé que la guerre contre les djihadistes au Sahel a atteint "un tournant décisif".
"Nous sommes à un tournant décisif de cette guerre contre le terrorisme", a-t-il déclaré, ajoutant que "les semaines à venir seront décisives". Il s'exprimait lors d'un point de presse animé dimanche après-midi avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, après s'être recueilli sur les tombes des 71 militaires dans le Carré des martyrs, dans l'enceinte de l'escadrille militaire à Niamey.
M. Macron a tenu, à travers cette intervention, à répondre aux propos de certains groupes dénonçant la présence française au Sahel, sujet central d'une rencontre qu'il a convoquée pour le 13 janvier prochain à Pau (sud-ouest de la France) avec les chefs d'Etat des cinq pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).
Tout en appelant à renforcer la lutte contre les djihadistes, il a estimé qu'il faut redéfinir "de manière beaucoup plus claire les objectifs militaires, politiques et de développement" à l'occasion de cette rencontre.
L'espace sahélo-saharien fait face à trois fronts très actifs : le groupe terroriste Boko Haram basé au Nigeria depuis 2009, des groupes terroristes proches d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), d'Ansar Dine et d'autres mouvements rebelles basés depuis près de cinq ans dans le nord du Mali et, enfin, des groupes armés et autres bandits de tout acabit qui contrôlent le sud de la Libye depuis le renversement en 2011 du régime de Moammar Kadhafi.
Les forces françaises interviennent depuis 2014 au Sahel, d'abord via l'opération Serval, puis Barkhane, aux côtés de la force conjointe du G5 Sahel et d'autres forces partenaires, pour combattre ensemble les groupes terroristes.