Dernière mise à jour à 09h16 le 13/01
La Cour suprême de justice de la Guinée-Bissau, qui examine les contestations des résultats par un des deux candidats à la présidentielle du 29 décembre, a demandé ce dimanche à la Commission nationale des élections (CNE) de lui fournir le procès-verbal de sa plénière sur le processus électoral, a annoncé le collège des juges de la Cour dans un communiqué.
Ce procès-verbal devrait inclure, selon le communiqué, les opérations de calcul des résultats, les plaintes, les protestations et les contre-protestations.
"La Cour ne sera pas qualifiée si elle ne dispose pas des procès-verbaux de plaintes, procès-verbaux de protestation et contre-protestations fournis par la CNE", a déclaré la Cour.
Le candidat battu le 29 décembre, Domingos Simoes Pereira, accuse la CNE de falsification du procès-verbal électoral en faveur du candidat élu Umaro Sissoco Embalo.
"Il y a plus de 100.000 faux votes en faveur du candidat Umaro Sissoco Embalo", a affirmé Carlos Pinto Pereira, l'un des avocats du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui soutient le candidat perdant.
Selon la loi électorale bissau-guinéenne, la CNE doit répondre à la requête de la Cour suprême de justice dans les 48 heures, mais les analystes estiment que le collectif des juges lui accordera plus de temps en raison de la délicatesse du processus.
Selon les résultats provisoires, M. Embalo, soutenu par le Mouvement pour l'alternance démocratique (MADEM G-15), est élu avec 53,55% des voix, tandis que M. Pereira a obtenu 46,45% des suffrages.