Dernière mise à jour à 09h02 le 09/05
Le HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés a dit vendredi craindre que la situation humanitaire n'empire à mesure que le COVID-19 se propage davantage en Somalie.
Selon le HCR, les fortes inondations, la guerre, une économie paralysée, les essaims de criquets pèlerins dont l'arrivée est imminente et la propagation du COVID-19 menacent la sécurité et le bien-être des 2,6 millions de personnes déplacées en Somalie.
"Le HCR craint que ces urgences multiples et aggravantes n'entraînent des conséquences dévastatrices à moins qu'il n'y ait une réponse forte et coordonnée de la communauté internationale, des autorités somaliennes nationales et locales et des acteurs humanitaires pour répondre à des besoins humanitaires massifs", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Le HCR a par ailleurs rappelé que depuis le début de 2020, plus de 220.000 Somaliens ont été déplacés à l'intérieur de leur pays, dont 137.000 à cause de la guerre.
Selon le HCR, les inondations soudaines et le début des inondations fluviales dans le sud et le centre de la Somalie, provoquées par les pluies saisonnières du Gu, ont déjà provoqué le déplacement d'environ 90.000 personnes avec de nouveaux déplacements attendus, ce qui va aggraver les besoins humanitaires préexistants auxquels sont confrontés les déplacés internes et les communautés d'accueil.
Le HCR a également noté que des essaims de criquets pèlerins menacent de décimer les rendements des cultures et de provoquer des pénuries alimentaires généralisées après les pluies du Gu.
Enfin, le HCR a précisé qu'en mars et avril, les opérations armées contre le groupe Al-Shebab ont repris dans la région du Shabeellaha Hoose, ce qui a contraint plus de 50.000 personnes à fuir leur domicile.