Dernière mise à jour à 09h20 le 23/07
L'Égypte a convenu avec l'Éthiopie et le Soudan de faire une priorité de parvenir à un accord contraignant sur le remplissage et l'exploitation du Grand barrage de la renaissance éthiopienne (GERD), a déclaré mercredi le ministère éthiopien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Lors d'un mini-sommet africain organisé mardi sur les points controversés du projet GERD, "les trois pays ont accepté de reprendre les négociations pour parvenir à un cadre juridique qui garantisse un mécanisme permettant de régler tout litige à venir", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ahmed Hafez, dans un communiqué.
Ce mini-sommet était organisé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, actuel président de l'Union africaine, et réunissait le président égyptien Abdel-Fattah Al-Sissi, le Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, ainsi que cinq autres chefs d'État en qualité d'observateurs.
"Lors de cette réunion, les trois pays ont accepté de concentrer les négociations sur le GERD en tant que projet destiné à la production d'électricité, et non à la consommation d'eau", a ajouté M. Hafez.
Le porte-parole a observé que les trois parties fixeraient plus tard un accord complet couvrant tous les aspects de la coopération pour renforcer leurs relations de partenariat.
L'Éthiopie, qui a commencé la construction du projet GERD pour un montant de 4 milliards de dollars en 2011, compte produire grâce à lui de l'électricité et stimuler ainsi le développement du pays.
De son côté, l'Égypte, pays en aval du bassin du Nil qui dépend de ce fleuve pour son alimentation en eau douce, est préoccupé par le fait que le barrage envisagé pourrait affecter sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes des ressources en eau.