Dernière mise à jour à 09h19 le 23/07
Après une interruption de plusieurs décennies, la fièvre des tranchées, une maladie infectieuse observée à l'origine chez des soldats lors de la Première Guerre mondiale, est de retour, cette fois dans l'Etat américain du Colorado (ouest).
Les autorités sanitaires locales ont confirmé un quatrième cas suspect, ont rapporté mardi le quotidien The Denver Post et Kaiser Health News (KHN), une agence de presse couvrant les questions de santé.
La fièvre des tranchées, qualifiée de "maladie modérément grave" par les experts sanitaires, dure environ une semaine et provoque des fièvres sporadiques ainsi que "des douleurs osseuses, des maux de tête, des nausées, des vomissements et un malaise général", selon KHN.
La maladie, qui peut entraîner des lésions cutanées ainsi que des dommages cardiaques permanents et mortels, persiste chez les sans-abri.
Michelle Barron, directrice médicale en charge de la prévention et du contrôle des infections à l'Hôpital universitaire du Colorado, a été citée par le Denver Post comme ayant reçu des informations selon lesquelles le laboratoire de microbiologie de son établissement avait détecté trois cas en début d'année, causés par des bactéries transmises par les poux sur le corps humain.
"Deux cas, c'est toujours une épidémie, et puis quand nous en avons trouvé un troisième - OK, il y a clairement quelque chose qui est en train de se passer", a-t-elle témoigné.
La résurgence de la maladie a surpris les experts de la santé. Mme Barron a dit n'avoir "jamais rien vu de tel depuis 20 ans". L'Etat du Colorado a lancé une alerte sur tout son territoire le 16 juillet.
Denver, sa capitale, compte à l'instar de nombreuses zones métropolitaines des Etats-Unis une importante population de sans-abri qui ne se lavent pas régulièrement et vivent dans des conditions sordides. C'est un lieu de reproduction idéal pour les poux porteurs de la fièvre des tranchées.
Cette semaine, les responsables de la santé à Denver ont cherché à trouver un lien entre les quatre cas afin d'éviter de nouvelles épidémies, selon KHN, ajoutant qu'ils se sont produits à des mois d'intervalle et que les patients semblent n'avoir aucun autre lien que celui d'avoir été sans-abri dans la même ville. Fin