Dernière mise à jour à 09h12 le 30/07
Alors que l'insécurité s'aggrave dans le nord-est du Nigeria, la protection de 1,8 million de civils déplacés est une préoccupation majeure pour les Nations Unies, a déclaré mercredi un porte-parole de l'ONU.
La détérioration de la situation a par ailleurs directement affecté les opérations d'aide, avec trois travailleurs humanitaires tués et un hélicoptère des Nations Unies endommagé par des tirs dans l'Etat de Borno au début du mois, a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres.
"La protection des civils reste une préoccupation majeure pour l'ONU", a déclaré M. Haq lors d'une conférence de presse virtuelle.
"Nos collègues humanitaires nous disent que la crise dans la région du nord-est, qui en est à sa onzième année, ne montre aucun signe d'apaisement, les combats et les attaques s'étant intensifiés au cours des derniers mois", a-t-il déclaré.
Suite aux attaques des groupes armés et aux affrontements avec les forces gouvernementales, rien qu'en mai et juin, plus de 40.000 personnes ont été déplacées vers des camps et des communautés d'accueil déjà surpeuplés des Etats de Borno, Adamawa et Yobe, a déclaré le porte-parole.
"Nos collègues humanitaires disent qu'il y a eu des violations flagrantes du droit international humanitaire et des droits de l'homme", a-t-il déclaré.
La pandémie de COVID-19 a exacerbé les vulnérabilités et les besoins dans tout le nord-est du Nigeria, avec désormais 10,6 millions de personnes qui ont besoin d'aide, contre 7,9 millions en janvier, a-t-il dit.
Moins de 30% des plus des 1.000 millions de dollars américains de financement humanitaire nécessaires pour 2020 ont été reçus jusqu'à présent, a-t-il dit.