Dernière mise à jour à 15h37 le 29/07
La Chine a annoncé le 28 juillet la suspension des traités d'extradition de la région administrative spéciale de Hong Kong (RASHK) avec le Canada, l'Australie et le Royaume-Uni en tant que mesure réciproque à la suite de décisions similaires prises par ces pays.
« La mauvaise action du Canada, de l'Australie et du Royaume-Uni visant à politiser la coopération judiciaire avec Hong Kong a sérieusement porté atteinte aux base de leur coopération judiciaire », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin lors d'une conférence de presse régulière.
« La Chine a décidé que le gouvernement de la RASHK suspendrait les accords de remise de délinquants fugitifs entre Hong Kong et le Canada, l'Australie et le Royaume-Uni, ainsi que les accords d'entraide judiciaire en matière pénale », a-t-il ajouté, accusant les trois pays d'avoir utilisé la Loi sur la sécurité nationale à Hong Kong comme prétexte pour suspendre unilatéralement les accords. Une telle décision constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, qui s'y oppose fermement, a-t-il indiqué.
Selon un communiqué de presse du gouvernement de la RASHK, le gouvernement de de Hong Kong a également exprimé de vives objections à cette décision le 28 juillet, affirmant qu'elle relevait de la manipulation politique et du deux poids, deux mesures.
Toutefois, a-t-il souligné, le gouvernement de la RASHK maintiendra, comme toujours, le principe de l'assistance mutuelle et de la réciprocité, et mènera une coopération policière avec d'autres membres de la communauté internationale conformément à la loi.
Le 28 juillet, la Nouvelle-Zélande a annoncé qu'elle suspendrait son traité d'extradition avec Hong Kong, ce qui en fait le dernier membre de l'alliance d'échange de renseignements « Five Eyes » à agir sur les questions liées à Hong Kong.
L'alliance « Five Eyes » comprend l'Australie, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et la Nouvelle-Zélande Les États-Unis avaient précédemment décidé de révoquer le statut commercial spécial de Hong Kong.
M. Wang a déclaré que la Chine s'opposait à la décision de la Nouvelle-Zélande et se réservait le droit d'y répondre, avertissant que tout plan de répression de la Chine ne réussira jamais, a-t-il déclaré.
« La Chine exhorte la Nouvelle-Zélande à corriger immédiatement son erreur et à mettre un terme à toute forme d'ingérence dans les affaires de Hong Kong et autres affaires intérieures de la Chine, afin d'éviter de nuire aux relations bilatérales », a-t-il poursuivi.
La suspension unilatérale du traité par la Nouvelle-Zélande en utilisant le prétexte de la loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong a été décidée dans un « but politique », a de son côté déclaré le 28 juillet un porte-parole du gouvernement de la RASHK, ajoutant que « Chaque pays a des lois et le devoir de sauvegarder sa sécurité nationale et sa souveraineté. En Nouvelle-Zélande, on peut citer comme exemples l'Intelligence and Security Act et le Crimes Act de 1961 », a encore indiqué le porte-parole, qui a conclu en disant que la décision de la Nouvelle-Zélande se fera du tort à elle-même en se transformant en « un refuge pour les fugitifs ».