Dernière mise à jour à 09h18 le 14/07
Le gouvernement nigérian a présenté lundi dix pirates présumés devant une haute cour fédérale de Lagos, le principal centre économique du pays, les accusant d'avoir détourné un navire de pêche chinois.
Le navire, le FV Hai Lu Feng II, appartenait à la compagnie de pêche Haina.
Les suspects ont été inculpés pour trois chefs d'accusation de piraterie.
Le procureur Magaji Labaran a déclaré que les accusés, munis d'armes dangereuses, avaient commis leur crime en mai dans les eaux internationales au large d'Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Ils auraient notamment commis des violences contre l'équipage du FV Hai Lu Feng II en lui faisant peur pour prendre le contrôle du navire.
Cette infraction contrevient aux articles 3, 10 et 12 de Loi de répression de la piraterie et des autres infractions maritimes de 2019.
Les accusés ont cependant plaidé non coupables.
Le juge Ayokunle Faji a fixé la date du 15 juillet pour les éventuelles demandes de libération sous caution et pour le procès des accusés.
Le tribunal a ordonné que les accusés soient placés en détention provisoire par la marine nigériane en attendant qu'une décision soit prise sur leur demande de libération sous caution.
L'équipage du navire détourné comptait des Chinois, des Ghanéens et des Ivoiriens. Le navire a été attaqué par des pirates au large de la Côte d'Ivoire le 15 mai, mais l'équipage a été libéré sain et sauf par l'armée nigériane.
Un certain nombre de navires ont été attaqués par des pirates dans le golfe de Guinée au cours des dernières années. Les groupes criminels sont peu à peu passés du vol de marchandises à l'enlèvement de membres d'équipage afin de demander des rançons.