Dernière mise à jour à 09h08 le 29/09
L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a estimé lundi que les pertes alimentaires en Afrique subsaharienne s'élèvent à 432 milliards de shillings kényans (environ 4 milliards de dollars) par an.
Dans un communiqué publié à la veille de la toute première Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages alimentaires qui sera célébrée mardi, la FAO a appelé les pays africains à renforcer leurs efforts et à encourager les investissements du secteur privé pour réduire les pertes et le gaspillage alimentaires.
Selon Abebe Haile-Gabriel, sous-directeur général de la FAO et représentant régional pour l'Afrique, la pandémie de COVID-19 a déclenché un appel au réveil pour la nécessité de transformer radicalement nos systèmes alimentaires pour les rendre plus efficaces et durables pour les personnes et la planète.
"S'attaquer aux pertes et gaspillages alimentairesen Afrique , et en particulier à la réduction des pertes après récolte, est essentiel pour atteindre cet objectif", a-t-il souligné à la veille de la journée internationale.
Selon la FAO, une grande majorité des pertes alimentaires à travers l'Afrique se produit entre la récolte et les points de vente, tandis que très peu de produits alimentaires sont gaspillés par les consommateurs après l'achat.
D'après M. Haile-Gabriel, certaines des principales causes de perte alimentaire en Afrique sont le manque d'installations de chaîne du froid, en particulier pour les denrées périssables, des installations de stockage peu fiables et inadéquates et des compétences de transformation agro-alimentaire insuffisantes parmi les communautés de petits exploitants agricoles.
Par ailleurs, a montré une analyse de la FAO, la pandémie de COVID-19 a poussé les consommateurs de nombreux pays à faibles revenus à n'acheter que des glucides de base et des produits non périssables, ce qui entraîne souvent le gaspillage de denrées périssables sur les marchés.
Le rapport a aussi indiqué que les mesures de distanciation physique dans certains pays ont réduit le nombre de clients sur les marchés, entraînant dans le même temps une augmentation des pertes alimentaires et une réduction des revenus des commerçants.