Dernière mise à jour à 09h44 le 24/11
Des accusations pénales vont être portées contre l'ancien président sud-africain Jacob Zuma pour avoir quitté sans autorisation la commission d'enquête en prise de contrôle de l'Etat, ou "State capture" vendredi, a annoncé lundi le juge en chef adjoint Raymond Zondo.
"J'ai décidé de demander au secrétaire de la commission de déposer une plainte pénale auprès de la police sud-africaine contre M. Zuma afin que la police puisse enquêter sur sa conduite", a précisé M. Zondo, président de la commission judiciaire d'enquête sur les allégations de prise de contrôle de l'Etat.
L'ancien chef de l'Etat sud-africain a quitté la commission la semaine dernière pendant une pause alors qu'il avait été convoqué pour y être présent. Il est parti sans autorisation après que sa requête demandant au président de se récuser ait été rejetée.
Il a déclaré qu'il ne voulait plus comparaître devant la commission d'enquête après avoir accusé le juge Zondo d'être partial à son égard.
De son côté, M. Zondo a indiqué que la Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays, allait adopter une approche visant à délivrer à M. Zuma une ordonnance l'obligeant à comparaître devant la commission d'enquête.
"Je vais déterminer d'autres dates auxquelles M. Zuma doit comparaître devant cette commission, le secrétaire émettra une convocation à signifier à M. Zuma pour comparaître devant cette commission pendant ces jours", a annoncé M. Zondo.
La commission de prise de contrôle de l'Etat qui a enquêté sur les allégations de corruption et de pillage qui auraient eu lieu pendant l'administration de l'ancien président pendant deux ans devrait achever ses travaux au début de 2021.