Dernière mise à jour à 10h23 le 30/11
Dans une dispute diplomatique entre la Somalie et le Kenya, deux pays voisins, le gouvernement somalien a annoncé dimanche soir avoir rappelé son ambassadeur au Kenya Mohamud Ahmed Nur Tarsan, invoquant une ingérence économique et politique dans ses affaires de la part du Kenya.
Le ministère somalien des Affaires étrangères a déclaré qu'il avait également ordonné à l'ambassadeur du Kenya en Somalie, Lucas Tumbo, de retourner à Nairobi pour des consultations.
Mohamed Ali Nur, secrétaire au ministère somalien des Affaires étrangères, a expliqué que cette décision avait été prise en réponse aux ingérences du Kenya dans les futures élections de l'Etat régional du Jubaland.
"Le gouvernement a pris cette décision pour préserver sa souveraineté nationale, après avoir découvert que le Kenya s'ingérait délibérément dans les affaires de la Somalie, en particulier dans le Jubaland", a affirmé M. Nur dans un communiqué.
La Somalie a notamment accusé le Kenya d'exercer des pressions sur le président de l'Etat régional du Jubaland pour qu'il serve les intérêts politiques et économiques kényans, minant ainsi un accord politique récemment conclu par le gouvernement central somalien, et enfreignant toutes les pratiques diplomatiques admises.
M. Nur a ajouté que Mogadiscio n'accepterait jamais aucun agissement portant atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité.
"Le gouvernement somalien déplore les ingérences manifestes et flagrantes du Kenya dans les affaires internes et politiques de la République fédérale de Somalie, des ingérences qui constituent un obstacle à la stabilité, à la sécurité et au développement de toute la région", a indiqué M. Nur.
Il a fait remarquer que suite à l'ingérence politique du Kenya dans les affaires intérieures de la Somalie, le président du Jubaland avait notamment renié l'accord électoral conclu avec le gouvernement central le 17 septembre à Mogadiscio.
La Somalie défend fermement les principes d'interdépendance et de maintien de relations amicales avec ses voisins, a ajouté M. Nur.