Dernière mise à jour à 09h47 le 04/12
Les gouvernements africains doivent tirer profit du capital, de la technologie et de la main d'œuvre de l'industrie afin d'accélérer la réalisation du programme de développement durable et la reprise post-pandémie sur le continent, a déclaré jeudi une haute responsable des Nations Unies.
Amina J. Mohammed, vice-secrétaire générale de l'ONU, a affirmé que des investissements ciblés de la part des entreprises africaines étaient nécessaires pour accélérer la croissance inclusive sur le continent dans un contexte de chocs économiques liés au COVID-19.
"Le secteur privé en Afrique doit saisir l'opportunité d'investir de manière durable et de créer un continent paisible et prospère, qui soit également résilient aux chocs entraînés par la pandémie", a-t-elle indiqué.
Elle s'exprimait lors d'un sommet virtuel afin de discuter du rôle des entreprises dans la réalisation des principaux Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique, tels que l'éradication de la pauvreté, la santé et l'égalité des genres.
Plus de 2.000 délégués, y compris des décideurs politiques, des donateurs et des militants, ont participé au sommet d'une journée qui se tenait sous le thème "Unir les entreprises pour l'Afrique que nous voulons : une décennie d'actions et d'opportunités".
Le sommet a été organisé par le Pacte mondial des Nations Unies, en collaboration avec des réseaux africains du secteur privé, et a porté sur les interventions dirigées par le marché qui peuvent revitaliser le programme de développement durable sur le continent.
Mme Mohammed a souligné que l'Afrique a besoin des investissements du secteur privé pour répondre au sous-développement chronique, aux inégalités, au chômage des jeunes et à la crise de santé publique engendrée par le COVID-19.
"Le secteur des affaires doit être en première ligne pour redonner de l'énergie aux économies africaines et améliorer leur résilience face à la pandémie par le recours à l'innovation", selon Mme Mohammed.
Elle a noté que des politiques solides devaient être mises en place pour encourager la croissance des petites et moyennes entreprises (PME) et lutter contre le chômage significatif chez les jeunes Africains.
Hanna Serwaa Tetteh, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU auprès de l'Union africaine (UA), a déclaré que les entreprises doivent adopter les principes du développement durable dans leurs opérations clés afin de renforcer la réponse à la crise climatique, à la pandémie et aux troubles civils en Afrique.
"Nous devons utiliser l'énergie, l'innovation et la créativité des entrepreneurs africains pour favoriser la reprise post-pandémique, créer des emplois décents pour les jeunes et consolider la cohésion", selon Mme Tetteh.
Sanda Ojiambo, directrice exécutive du Pacte mondial, a pour sa part relevé que la pandémie de COVID-19 avait rappelé aux entreprises africaines la nécessité d'investir dans des programmes qui transforment les communautés locales.
"Les entreprises africaines travaillent main dans la main avec les gouvernements pour aider à vaincre la pandémie en fournissant aux communautés des gels hydroalcooliques, de l'eau propre et des équipements de protection", a déclaré Mme Ojiambo.
"Ces entreprises apportent des solutions locales aux défis de la pauvreté, de la faim, du manque d'eau propre et des maladies. Ces actions ont permis au continent de se rapprocher de la réalisation des objectifs de l'ONU à l'horizon 2030 et de l'Agenda 2063", a-t-elle ajouté.