Dernière mise à jour à 10h04 le 07/12
Le principal groupe d'opposition du Soudan du Sud, qui partage le pouvoir avec le président Salva Kiir au sein de son gouvernement, a déclaré la fin de sa lutte armée alors qu'il se réorganise pour participer aux prochaines élections prévues pour 2022.
Regina Joseph, secrétaire générale du Mouvement populaire de libération du Soudan en opposition (SPLM-IO) dirigé par le premier vice-président Riek Machar, a assuré que le Mouvement avait entamé le processus de transition vers un parti politique viable.
"Cela met un terme à la lutte armée et démarre une phase de participation politique", a indiqué samedi Mme Joseph aux responsables du SPLM-IO à la fin de leur conférence annuelle de trois jours à Juba.
Le Mouvement avait lancé une rébellion armée contre le gouvernement de M. Kiir en décembre 2013, après un désaccord politique entre les deux dirigeants qui a causé une rupture au sein de l'armée et des combats entre les soldats loyaux à l'un ou à l'autre.
Le conflit a duré environ six ans, fait des dizaines de milliers de morts et déplacé des millions de personnes au sein du pays ou vers l'étranger.
"La conférence d'aujourd'hui a posé les bases du processus de transition de notre mouvement vers un parti politique viable. En conséquence, le secrétariat du SPLM-IO a entamé ses fonctions dans le pays alors que nous travaillons maintenant à la restructuration du bureau politique et du Conseil national de libération", a poursuivi Mme Joseph.
Elle a aussi rappelé que le SPLM-IO était toujours engagé dans la mise en œuvre de l'accord de paix revitalisé de 2018 qu'il a signé avec le gouvernement sud-soudanais, en Ethiopie.
"Le SPLM-IO est revenu au Soudan du Sud pour appliquer l'accord de paix, nous sommes donc engagés envers cet accord car c'est l'unique et meilleure solution pour maintenir la paix dans notre pays. Malgré tous ces défis, nous avançons dans la mise en oeuvre de l'accord", a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, à la clôture de la conférence, M. Machar a affirmé qu'ils travaillaient avec le président Kiir pour d'abord mettre en place un commandement militaire unifié, en vue de superviser l'éventuelle unification des troupes de l'opposition et du gouvernement qui seraient en charge de la sécurité pendant la période de transition.
Il a aussi noté qu'une fois que tout cela serait fait, la région et la communauté internationale apporteraient le soutien nécessaire au gouvernement transitoire d'union nationale, qui aurait grandement besoin d'une aide financière face à une pénurie de liquidités causée par des difficultés économiques.