Dernière mise à jour à 09h56 le 29/01
La rébellion déclenchée depuis la mi-décembre 2020 par l'ex-président centrafricain François Bozizé vise à instaurer un régime d'exception dans le pays, a accusé jeudi le chef de l'Etat, Faustin-Archange Touadéra.
Son objectif est de mettre fin au processus démocratique, de déstabiliser les institutions, ce qui devrait avoir de lourdes conséquences pour la Centrafrique et la sous-région de l'Afrique centrale, a-t-il ajouté.
A l'occasion de la présentation des vœux du Nouvel An par le corps diplomatique, M. Touadéra a salué les soutiens de certains pays amis qui ont répondu à son appel pour faire face à la gravité de la situation ainsi créée, de même que les condamnations unanimes de cette rébellion par de hauts dirigeants de la communauté internationale.
Pour le président centrafricain, il faut "mettre un terme définitif à ce cycle de déstabilisation devenu endémique pour construire de nouvelles perspectives de paix et de sécurité" dans le pays.
Il a par ailleurs fermement appelé à la levée de l'embargo des armes visant son pays afin de permettre aux forces armées centrafricaines "d'être véritablement opérationnelles aux côtés de leurs frères d'armes de la communauté internationale pour restaurer la sécurité sur l'ensemble du territoire national".
Le pays est en état d'urgence depuis le 22 janvier pour contrer la rébellion en cours. Depuis la mi-décembre, à l'instigation du président déchu François Bozizé, des groupes armés se sont coalisés avant de déclancher une offensive contre le pouvoir en place. Le 13 janvier, des rebelles ont lancé une attaque coordonnée dans la périphérie de la capitale, Bangui, avant d'être repoussés le même jour.