Dernière mise à jour à 09h16 le 09/04
Le Soudan a réaffirmé jeudi sa volonté de parvenir à un accord relatif au Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD), sur le Nil Bleu, en Ethiopie, qui satisfasse toutes les parties.
"Nous réaffirmons la volonté ferme et vigoureuse du Soudan de parvenir à un accord qui satisfasse toutes les parties et préserve leurs intérêts, y compris le droit de l'Ethiopie au développement, à condition qu'un accord contraignant soit signé sur la mise en eau et l'exploitation du GERD et conformément à ce qui a été convenu dans la déclaration de principes (de 2015)", a indiqué le ministère soudanais des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le ministère a également réfuté les déclarations rapportées par le ministre éthiopien de l'Eau, de l'Irrigation et de l'Energie selon lesquelles le Soudan et l'Egypte refusent la participation de l'Afrique du Sud à l'équipe de négociation du barrage.
"Ces déclarations sont incorrectes et fausses", a souligné le ministère dans son communiqué.
Il a imputé l'échec du dernier cycle de négociations à "l'obstination de l'Ethiopie et à son incapacité à répondre aux solutions proposées par le Soudan et l'Egypte".
Du 3 au 5 avril, la République démocratique du Congo, qui préside actuellement l'Union africaine (UA), a accueilli un cycle de négociations sur le GERD avec la participation du Soudan, de l'Egypte et de l'Ethiopie.
Le Soudan a proposé une médiation quadripartite composée des Nations Unies, de l'Union européenne, des Etats-Unis et de l'UA concernant la question du GERD. L'Ethiopie, cependant, a rejeté cette formule.
L'Ethiopie, qui a entamé en 2011 la construction du GERD, prévoit de produire plus de 6.000 mégawatts d'électricité grâce à ce barrage, tandis que l'Egypte et le Soudan, pays situés en aval du bassin du Nil et fortement dépendant de ce fleuve comme source d'eau potable, craignent que le barrage affecte leur part de ces ressources en eau.