Dernière mise à jour à 13h35 le 29/03
Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi et son homologue français Emmanuel Macron ont discuté dimanche du grand barrage construit par l'Ethiopie sur le Nil, un projet controversé, ainsi que des récents développements en Libye et des efforts de lutte contre le terrorisme.
Au cours d'une conversation téléphonique, les deux présidents ont également discuté des moyens à leur disposition pour renforcer la coopération bilatérale dans divers domaines, en particulier aux niveaux économique et militaire, a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la présidence égyptienne Bassam Rady.
Ils ont également abordé les activités des entreprises françaises impliquées dans divers projets de développement en Egypte, a ajouté le porte-parole.
Le président Al-Sissi a évoqué les derniers développements liés au dossier libyen, et a exposé la position stratégique ferme de l'Egypte à cet égard, soulignant que son pays avait déployé de nombreux efforts pour soutenir la nouvelle autorité exécutive par intérim en Libye.
M. Al-Sissi a également réaffirmé la nécessité de débarrasser la Libye des mercenaires et d'empêcher toute ingérence étrangère illégale dans les affaires libyennes.
Les deux présidents ont aussi échangé des points de vue sur les récents développements liés au Grand Barrage de la Renaissance d'Ethiopie (GERD) sur le Nil, a fait savoir M. Rady.
M. Al-Sissi a déclaré que l'Egypte accordait la plus grande attention à cette question, et souhaitait défendre les droits historiques de l'Egypte sur les eaux du Nil par le biais d'un accord global juridiquement contraignant entre les trois pays concernés - l'Egypte, le Soudan et l'Ethiopie - au sujet des règles de remplissage et de fonctionnement du barrage.
M. Macron a pour sa part exprimé son désir de parvenir le plus rapidement possible à une solution qui serve les intérêts de toutes les parties concernées.
Le président français a également salué le rôle vital de l'Egypte dans la résolution de la crise libyenne, les efforts égyptiens ayant permis d'ouvrir une voie politique vers une résolution du problème libyen. Il a souligné que la France souhaitait maintenir une coopération et une coordination intensives avec l'Egypte à cet égard.
Les deux présidents sont également convenus d'intensifier leurs efforts conjoints de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, et ont réaffirmé leur volonté commune d'aider les pays de la région à restaurer la sécurité et la stabilité et à parvenir au développement.