Dernière mise à jour à 09h03 le 30/06
Le gouvernement nigérian a confirmé mardi que Nnamdi Kanu, le chef autoproclamé du parti interdit Peuple indigène de Biafra (IPOB), recherché par la justice après avoir fui la justice, alors qu'il était en liberté conditionnelle en 2017, a été interpelé.
Le ministre de la Justice et Avocat général de la fédération, Abubakar Minister, a annoncé lors d'une conférence de presse mardi à Abuja que M. Kanu était désormais sous la garde du département des services d'Etat.
"Nous souhaitons informer les Nigérians que le gouvernement, en collaboration avec les agences de sécurité, a réussi ses efforts d'interpeler M. Kanu et qu'il a été extradé au Nigeria", a déclaré M. Malami, sans fournir davantage de détails sur le lieu de cette arrestation.
Le fugitif âgé de 54 ans devra continuer de "répondre des 11 chefs d'inculpation qui étaient retenus contre lui devant un tribunal avant qu'il n'échappe à la justice", a-t-il ajouté.
L'IPOB, fondé par M. Kanu en 2014, cherche à encourager la sécession d'un groupe d'Etats fédérés du Nigeria situés dans le sud-est du pays, pour former une nation indépendante dénommée Biafra. Cette organisation a été qualifiée de "illégale et équivalente à du terrorisme" en 2017 par la justice nigériane suite à une procédure entamée par l'armée.
En 2015, M. Kanu a été arrêté et inculpé devant un tribunal. Il a obtenu une libération sous caution en avril 2017 et a été libéré pour raisons de santé, mais après avoir enfreint certaines conditions de cette libération sous caution, il s'était échappé et avait fui le pays.