Dernière mise à jour à 08h49 le 02/08
La forêt de Guinée-Bissau est dans un état avancé de dégradation, a indiqué jeudi le ministre bissau-guinéen de l'Agriculture et du Développement rural, Marciano Silva Barbeiro, lors du lancement de la campagne nationale de reboisement forestier pour les années 2021 et 2022, organisée dans la région d'Oio.
"Les mauvaises attitudes" ces dernières années et "l'exploitation irrationnelle" des forêts nationales ont conduit à leur dégradation, a indiqué le ministre.
Il a évoqué plusieurs défis en ce qui concerne le reboisement des forêts, appelant la population à planter des arbres et à être plus vigilante dans l'exploitation des ressources forestières du pays.
De son côté, le directeur général des Forêts et de la Faune, Braima Mané a expliqué que la région d'Oio a été choisie pour le lancement de la campagne nationale de reboisement forestier pour l'année 2021/2022 car, selon une étude, 200 hectares de forêt de cette région sont "très dégradées" par la déforestation.
Le représentant par intérim du Fonds des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), Jean Marie Kipela, a fait remarquer que le monde était confronté à la dévastation des forêts et dans le cas de la Guinée-Bissau, la perte de superficie forestière est estimée à 21.000 hectares par an, avec une incidence plus élevée entre 2011 et 2018 causée par l'abattage illégal d'arbres, la production du charbon de bois et l'expansion des terres agricoles.
Il est important que les forêts soient protégées, car "elles abritent la majeure partie de la biodiversité", a-t-il souligné.