Dernière mise à jour à 10h05 le 22/10
Quelque 25 millions de Kenyans ont besoin d'un traitement pour une ou plusieurs maladies tropicales négligées, a estimé jeudi le ministère de la Santé du pays.
Rashid Aman, secrétaire administratif en chef du ministère de la Santé, a affirmé lors d'un forum à Nairobi que ces maladies sont endémiques dans tout le pays et touchent principalement les communautés rurales pauvres où l'accès à l'assainissement et à l'eau potable est insuffisant.
"Il est possible pour le Kenya de parvenir à l'élimination des maladies tropicales négligées au cours des dix prochaines années et de permettre à des millions de Kényans de vivre une vie prospère sans ces maladies invalidantes et stigmatisées", a dit M. Aman lors de la conférence de la Kenya Healthcare Federation.
Il a indiqué que le Kenya a été certifié exempt d'une maladie tropicale négligée, le ver de Guinée.
Le responsable a observé que le Kenya a également obtenu l'interruption de la transmission de la trypanosomiase africaine (maladie du sommeil) et de l'onchocercose (cécité des rivières), car aucun cas clinique de ces deux maladies n'a été signalé au cours des 20 dernières années.
Il a révélé qu'actuellement, plus de 90 % du financement des maladies tropicales négligées provient de l'extérieur, ce qui rend la planification locale à long terme pour le contrôle et l'élimination non viable.
M. Aman a exhorté le gouvernement national et les gouvernements des comtés à faire plus que ce qu'ils font actuellement pour assurer des allocations budgétaires nationales adéquates en faveur des maladies tropicales négligées.