Dernière mise à jour à 10h05 le 22/10
Les députés béninois ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi à Porto-Novo, la capitale béninoise, le projet de loi relatif à la modification de la législation sur la santé sexuelle et la reproduction, autorisant l'avortement sur le territoire béninois, a constaté Xinhua sur place.
"A la demande de la femme enceinte, l'interruption volontaire de grossesse peut être autorisée lorsque la grossesse est susceptible d'aggraver ou d'occasionner une situation de détresse matérielle, éducationnelle, professionnelle ou morale incompatible avec l'intérêt de la femme et/ou de l'enfant à naître", dispose l'article 17 alinéa 2 de cette nouvelle loi.
Dans son intervention au cours des débats à la plénière du Parlement, le ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin, a fait remarquer aux députés que la loi sur la santé sexuelle et la reproduction en vigueur limite les conditions de réalisation de l'interruption volontaire de grossesse et n'autorise son recours que dans des conditions exceptionnelles, notamment quand la grossesse met en danger la vie et la santé de la femme enceinte.
"La modification du texte en vigueur vise à mettre fin aux avortements clandestins, qui sont le plus souvent le fait de celles qui, pour des raisons sociales, économiques ou psychologiques, se sentent dans une telle situation de détresse qu'elles sont décidées à mettre fin à leur grossesse dans n'importe quelles conditions", a-t-il déploré, regrettant le fait qu'au Bénin, près de 200 femmes meurent chaque année des suites des complications de l'avortement.