Un remaniement gouvernemental pourrait avoir lieu en France dans les prochains mois pour marquer un "nouveau temps" du quinquennat du président François Hollande, ont rapporté vendredi plusieurs médias français.
"Scandale Cahuzac, crise, plans sociaux et violences autour du projet de loi sur le mariage des homosexuels, François Hollande a besoin de tourner la page", a commenté le site d'information FranceTV Info.
Des médias français se font en réalité l'écho de plusieurs ministres et proches du chef de l'Etat français qui ont évoqué ces derniers jours un possible remaniement du gouvernement dans les prochains mois.
Cité par le quotidien influent Le Figaro, un poids lourd du gouvernement plaidait pour une architecture gouvernementale "plus simple" et "resserrée" contre une équipe de 38 ministres dirigée par le Premier ministre Jean Marc Ayrault.
Selon le même journal, un autre ministre aurait avancé que "l'idée d'un gouvernement resserré, au sens du pack rugbystique, autour des objectifs de redressement, d'emploi et de croissance aurait du sens".
Les ministres visés par le resserrement pourraient être en premier lieu les petits portefeuilles ou encore ceux n'ayant pas apporté satisfaction, a prédit Le Parisien.
Dans ce journal, un député de la majorité explique par exemple ne pas savoir "de quoi s'occupent Yamina Benguigui et Anne-Marie Escoffier", respectivement chargées de la Francophonie et de la Décentralisation, tandis qu'un proche de François Hollande confie que Delphine Batho, la ministre de l'Ecologie, est jugée "décevante".
Par ailleurs, FranceTV Info a relaté que "le ministère de l'Economie et des Finances, fort de sept ministres qui se marchent dessus et ne tirent pas tous dans le même sens, est l'objet de toutes les attentions". Un regroupement des portefeuilles pourrait ainsi être opéré à Bercy.
A en croire les propos mêmes du président de la République, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault serait épargné par le remaniement. "Si je remanie, je garde Jean-Marc, mais je resserre l'équipe", aurait récemment déclaré en petit comité François Hollande, cité par Le Parisien.
Quant au calendrier, il demeurerait encore flou, l'éventuel remaniement pouvant intervenir avant l'été ou en septembre.
Selon le quotidien économique Les Echos, "deux dates circulent : avant l'été et, plus fréquemment, la rentrée de septembre. Le temps de voir l'issue des élections allemandes (22 septembre, ndlr), sur laquelle (François Hollande) compte pour faire bouger l'Europe".
Quoi qu'il en soit, "il ne fallait pas le faire au moment de l'affaire Cahuzac, cela aurait donné l'impression que les partants étaient coupables comme lui", estime de son côté un ministre proche de François Hollande, cité par Le Parisien.