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Comment les Etats-Unis cherchent à discréditer la Chine pour cacher leur âme de Matrix

( le Quotidien du Peuple en ligne )

08.05.2013 à 16h22

Une fois encore, en évoquant les cyber-menaces, les Etats-Unis ont, sans raisons valables, pointé la Chine du doigt. Le 6 mai, le ministère américain de la Défense a publié son « Rapport annuel 2013 sur les activités militaires et le développement de la sécurité liés à la Chine », désignant le Gouvernement et l'armée chinoises comme étant directement à la source des attaques subies par les systèmes informatiques industriels ou gouvernementaux des Etats-Unis.

Depuis l'année dernière, les institutions de recherche, les médias, les entreprises des Etats-Unis, ne cessent de faire du battage sur la « théorie de la menace chinoise sur le réseau », et les États-Unis ont mis en place des barrières commerciales et sur les investissements, essayant de ternir l'image de la Chine et de saper son environnement de développement.

Le rapport du Département américain de la Défense de cette année a changé le ton relativement prudent des déclarations officielles passées, faisant désormais des allégations sans fard contre la Chine, et passant du domaine économique au terrain politique et militaire. Il semble que le but fondamental de la chose soit pour les Etats-Unis de créer un ennemi imaginaire à leur expansion militaire en réseau afin d'obtenir un soutien financier et une base juridique internationale, pour inverser la mauvaise image internationale due aux dommages causés au cyberespace et à la paix.

Comme nous le savons tous, ce sont les États-Unis qui sont le véritable « Matrix », dont le vaste réseau d'espionnage est non seulement dirigé contre des pays jugés hostiles mais aussi contre leurs propres alliés, la collecte de renseignements portant sur les activités politiques, militaires, scientifiques, technologiques, et d'autres domaines. Au cours de ces dernières années, les Etats-Unis ont continué à renforcer leurs outils de réseau dans des buts de subversion politique contre d'autres pays. Depuis le début de l'existence du Web, les États-Unis se sont toujours préparés à la guerre en ligne, et ils sont au premier niveau mondial sur de nombreux plans.

Les Etats-Unis ont en effet été le premier pays à mettre sur pied une « cyber-armée ». Dès 1998, l'armée américaine a émis une « doctrine d'opérations conjointes en matière d'informations ». Selon les rapports, la taille actuelle de la « cyber-armée » américaine serait de plus de 50 000 personnes et elle disposerait d'un arsenal en réseau considérable, où elle pourrait choisir parmi plus de 2 000 sortes de cyber-armes.

Les États-Unis sont le premier pays à avoir considéré le cyberespace comme un champ de bataille. C'est ainsi que la « Quadrennial Defense Review » a pour la première fois mentionné en 2010 le cyberespace comme étant sur le même plan que la terre, la mer, l'air, et l'espace. En juillet 2011, le Département américain de la Défense a publié une « stratégie d'action dans le cyberespace », où le cyberespace est clairement défini comme la cinquième « zone d'action ».

Les Etats-Unis sont le premier pays au monde à avoir mis en œuvre le concept de « cyber-guerre ». Selon certains documents, l'histoire de la « cyber-guerre » aux Etats-Unis remonte à la première guerre du Golfe. En 2011, les médias américains ont dévoilé un programme de « cyber-guerre » portant le nom de code « Olympic Games ». Mais ce qui était derrière l'attaque du programme iranien d'enrichissement d'uranium par le virus Stuxnet était depuis longtemps un secret de polichinelle.

Les Etats-Unis sont le seul pays à avoir exprimé leur opposition à des règles internationales régissant le cyberespace. En 2011, la Chine, et Russie et d'autres pays ont présenté devant les Nations-Unies un « Code de conduite international de la sécurité de l'information », visant à mettre de l'ordre dans un cyberespace qui en manque particulièrement, afin d'éviter une course aux armements en réseau et une « cyber-guerre », pour promouvoir la paix et la sécurité du réseau. Si la communauté internationale s'est d'une manière générale montrée favorable à cette initiative, Les Etats-Unis se sont eux fermement opposés et se sont livrés à un blocage injustifié.

En même temps qu'ils tentent de diffuser de manière effrénée la théorie de la « menace chinoise sur le réseau », le rythme d'expansion des armes en réseau et les préparatifs de « cyber-guerre » des Etats-Unis avancent à grands pas. Même dans un contexte de réductions substantielles de leurs dépenses militaires, les États-Unis envisagent de multiplier par cinq la taille du Cyber Command, et à la date de 2014, les fonds alloués à la sécurité des réseaux américains auront fortement augmenté pour atteindre 17,7 milliards de Dollars. En mars 2013, l'OTAN a publié le « Manuel de Tallinn sur le droit international applicable au théâtre des cyber-opérations ». Ce manuel n'est pas un document officiel de l'OTAN, mais les vues qu'il exprime sont exactement les mêmes que celles du Département d'Etat des Etats-Unis ; il est évident que cela a pour but de permettre aux États-Unis de donner un vernis de légalité à la « cyber-guerre ».

À l'ère de la mondialisation et des technologies de l'information, l'impact du Web a pénétré tous les aspects de la vie des hommes. La Chine s'oppose résolument à toutes les formes d'attaques de pirates. La consolidation de la paix, la sécurité, la transparence, la coopération dans le cyberespace, est parfaitement en concordance avec les intérêts communs de tous les pays, dont la Chine et les États-Unis. Lancer des accusations sans fondement et se livrer à des spéculations exagérées ne fera que nuire aux efforts de dialogue bilatéral et à l'atmosphère entre la Chine et les Etats-Unis.
Les cyber-armes sont encore plus effrayantes que les armes nucléaires ; si jamais on ouvre la « boîte de Pandore » de la cyberguerre, le cyberespace ne connaîtra plus jamais la paix. Vouloir sans aucune raison discréditer les autres pays afin d'établir un réseau d'hégémonie militaire, c'est prendre un chemin de traverse dangereux, et cela reviendra à se tirer une balle dans le pied.


Le Quotidien du Peuple, 8 mai 2013

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