Dans le prolongement du succès de la visite d'Etat du président français François Hollande en Chine en avril dernier, la coopération économique sino-française devrait connaître une embellie dans l'avenir et pour le long terme, a indiqué vendredi le sinologue français Pierre Picquart dans un entretien à Xinhua.
Selon lui, dans un premier temps il faut rétablir une relation très stable de partenariat et de confiance mutuelle entre la France et la Chine. Il faut encourager et accueillir les entreprises et investissements chinois en France dans tous les secteurs.
Les entreprises françaises devraient investir davantage dans les zones de développement en Chine, comme au Centre ou à l'Ouest.
La France doit également réduire son déficit extérieur colossal (dans ses échanges commerciaux ) avec la Chine, a souligné Pierre Picquart, ajoutant cela peut se faire dans de nombreux secteurs de pointe mais également dans les transports, les énergies, les ressources, le luxe, l'agro-alimentaire, l'environnement.
"Et il faut encourager les PME françaises à s'implanter en Chine", a souligné le sinologue français.
Pierre Picquart a estimé que l'Europe est un facteur de croissance, un marché incontournable, et la France demeure un pays européen d'intérêt majeur pour des raisons politiques et économiques, car elle est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, contrairement à l'Allemagne.
"La France prône le sérieux budgétaire mais surtout la croissance en Europe", a affirmé M. Picquart, ajoutant que la France dispose d'une expertise et de capacités de formation dans des secteurs d'intérêts pour la Chine, tels que l'énergie, l'aérospatial, les transports, entre autres.
Paris pourrait devenir une place financière privilégiée pour les transactions en yuan au sein de la zone euro, contrairement à Londres, a-t-il indiqué.
Dans son ensemble le marché français est stratégique pour le développement européen des entreprises chinoises, a-t-il poursuivi.
Enfin l'Europe et Paris ont oeuvré pour mettre en place des outils pour assurer la stabilité de la zone Euro, a conclu le sinologue français.