Le gouvernement néo-zélandais "regrette profondément" les préoccupations que certains produits laitiers contaminés ont suscité chez les consommateurs chinois, a déclaré jeudi le ministre des Affaires étrangères de la Nouvelle-Zélande, Murray McCully, actuellement en visite en Chine.
"Fonterra a besoin visiblement de prendre des mesures pour regagner la confiance des consommateurs chinois", a indiqué Murray McCully lors de son séjour de trois jours en Chine. Il s'est entretenu avec son homologue chinois Wang Yi et a rencontré le conseiller d'Etat chinois Yang Jiechi.
Largement considérée par les médias chinois comme une visite destinée à apaiser les craintes autour du lait contaminé par une toxine botulique, Murray McCully a pourtant affirmé que sa visite était prévue depuis des mois et que le gouvernement néo-zélandais s'était entièrement et absolument engagé à continuer de faire progresser le commerce bilatéral et à observer les normes nécessaires pour développer les échanges commerciaux avec la Chine.
Il a également discuté de l'affaire du lait contaminé avec des dirigeants chinois, affirmant l'engagement "univoque" de son pays en matière de sécurité des aliments et des questions de santé publique.
"Le gouvernement suit de près cette procédure. Car lorsque Fonterra déçoit ses consommateurs, il déçoit également les Néo-zélandais", a-t-il souligné.
"Le gouvernement néo-zélandais regrette profondément l'inquiétude occasionnée par certains produits agro-alimentaires exportés ici", a noté Murray McCully.
Il a appelé le public à attendre les résultats des rapports avant de tirer des conclusions. Dans quelques jours, le ministère néo-zélandais des Industries primaires écrira formellement à la Chine pour exposer les grandes lignes de ce qui s'est réellement passé et fournir une base pour reprendre avec confiance le commerce.
Début août, la Chine a interdit certains produits de Fonterra, après que la société eut annoncé que 38 tonnes de concentrés de protéines de petit-lait utilisés pour la fabrication entre autres du lait maternisé, avaient été contaminées par une bactérie pouvant causer le botulisme.
Le ministère néo-zélandais des Industries primaires a déclaré jeudi avoir retiré les certificats d'exportation de quatre lots de lactoferrine produits par Westland Milk Products, dont le niveau de nitrates était excessif.
Fonterra avait confirmé la veille qu'un lot de lait en poudre exporté en mai vers la Chine avait été saisi pour la même raison.