La Chine a critiqué lundi le Japon pour ses propos provocateurs à répétition et a indiqué que c'était le Japon qui avait brisé le statu quo des îles Diaoyu, après la déclaration du dirigeant du Japon Shinzo Abe sur cette question.
Abe a en effet indiqué aux troupes japonaises dimanche que le Japon ne "tolérerait pas l'usage de la force pour changer le statut quo dans la région", et a appelé à davantage de surveillance et d'activités d'espionnage à cet égard.
"Les propos provocateurs du dirigeant japonais concernant la Chine démontrent les techniques calomniatrices des politiciens japonais, leur manque de conscience et leur culpabilité", a commenté la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying lors d'une conférence de presse régulière.
Elle a réaffirmé l'attitude ferme et cohérente de la Chine concernant les îles Diaoyu, lesquelles font partie inhérente du territoire chinois, mais qui avaient été annexées à la dérobée par le Japon en 1895 lors de la première guerre sino-japonaise (1894-1895).
"La Chine et le Japon avaient convenu de trouver dans le futur une solution à la question des îles quand les relations entre les deux pays s'étaient normalisées en 1972. Ce consensus important constitue en effet l'une des principales fondations du développement des relations bilatérales", a indiqué Mme Hua.
Elle a ainsi rappelé la position de la Chine concernant les actes illégaux, invalides et unilatéraux du Japon concernant les îles Diaoyu.
"Personne d'autre que le Japon n'a brisé le statu quo des îles Diaoyu", a souligné Mme Hua, exhortant le pays à réfléchir à ses actions, à faire preuve de sincérité et à véritablement agir pour traiter et résoudre de façon appropriée les problèmes avec la Chine.
La porte-parole a réitéré la détermination de la Chine à suivre une voie de développement pacifique et à maintenir des relations pacifiques et stables avec ses voisins. La Chine s'engage à résoudre les disputes territoriales à travers le dialogue et la consultation en préservant sa souveraineté territoriale et ses droits maritimes.
L'entraînement des avions militaires chinois au-dessus des eaux de la mer de Chine méridionale est conforme aux lois et pratiques internationales. Il n'y a donc aucune raison de s'en inquiéter, a rappelé Mme Hua.
Les commentaires de Hua Chunying font échos à ceux du ministère de la Défense, dont le porte-parole Geng Yansheng a indiqué samedi que l'intention du Japon d'abattre les drones chinois portant prétendument atteinte à son espace aérien serait considérée comme une grave provocation envers la Chine et un acte de guerre. Il a averti que la Chine prendrait des mesures résolues afin de contre-attaquer.