Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, reçu mercredi à l'Elysée par le président français François Hollande, s'est entretenu jeudi au Quai d'Orsay avec son homologue français Laurent Fabius. S'engageant à promouvoir encore davantage les relations bilatérales marquées par un partenariat stratégique global, les deux parties sont parvenues à cinq consensus sur la coopération et la communication bilatérales.
A l'approche du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises le 27 janvier 1964, ces échanges de haut niveau montrent que les relations entre les deux pays sont devenues de plus en plus étroites et que leurs coopérations ne cessent de se renforcer.
Dotées toutes deux d'une longue histoire et d'une culture splendide, et en tant que membres du G20 et du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine et la France exercent une influence profonde sur le monde entier. Ainsi, l'amélioration des relations bilatérales sino-françaises sont cruciales pour la communauté internationale, notamment dans le contexte actuel de grande mutation de la structure globale.
"Les visites de haut niveau entre les deux pays montrent que les relations bilatérales adoptent depuis 2008 une tendance améliorée et plus optimiste que les années précédentes, où les relations sino-françaises ont connu une phase assez vulnérable et fluctuante", a déclaré Qu Xing, directeur de l'Institut des études internationales de Chine, lors d'une interview accordée à Xinhua.
"Le 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques sino-françaises apportera de nouvelles opportunités et de la vitalité pour le rebond et le rétablissement des relations amicales bilatérales et d'une coopération bilatérale plus étroite", a-t-il noté.
La Chine et la France attachent toutes deux une grande importance à la promotion de leur partenariat stratégique global, et sont prêtes à maintenir des échanges politiques réguliers au plus haut niveau entre les deux pays, à accroître les échanges commerciaux bilatéraux, à renforcer la coopération dans les investissements croisés, l'énergie nucléaire, les milieux scientifique et technique, l'aéronautique, l'éducation, l'urbanisation et le tourisme, et à maintenir une coordination étroite dans les affaires régionales et internationales.
M. Qu, confirmant pleinement les progrès réalisés dans la coopération sino-française au cours des dernières années, a exprimé son optimisme au sujet du développement des relations bilatérales. "Plus tôt cette année, M. Hollande a effectué une visite d'Etat en Chine, la première visite par une grande puissance occidentale depuis la prise de fonction des nouveaux dirigeants chinois, on peut s'attendre à ce que le président chinois Xi Jinping entame une visite d'Etat en France en retour plus tard", a-t-il indiqué.
Aujourd'hui, la situation et le modèle mondial subissent des transformations complexes, à savoir les problème du Mali, de la Syrie, la détérioration du terrorisme en Afrique, le problème nucléaire iranien, la crise financière en Europe et aux Etats-Unis, la réforme de la structure et du développement économique en Chine etc. En tant que grandes puissances mondiales, la Chine et la France doivent prendre leurs responsabilités dans le règlement de ces questions régionales et internationales et doivent y renforcer leur coordination et coopération afin d'aider à maintenir la paix, la stabilité et la prospérité du monde.
Quant aux "lignes rouges" des relations sino-françaises, M. Qu a déclaré qu'il faudrait éviter de toucher aux intérêts souverains nationaux. "Vendre des armes et des avions de chasse à Taïwan, recevoir le Dalaï Lama... Il faut éviter ce genre de choses", a-t-il précisé.
Certes, tous les pays ne partagent pas toujours les mêmes points de vue sur des questions internationales. Face aux désaccords, la meilleure façon est de recourir à la négociation et au dialogue, a-t-il souligné.