Un diplomate chinois a qualifié dimanche les propos d'un membre du congrès américain concernant le prétendu cyberespionnage chinois d''aberrants" et de diversion pour détourner l'attention du monde du programme d'espionnage américain controversé.
"Les remarques de ce genre sont aberrantes", a affirmé le porte-parole de la Mission de la Chine auprès de l'Union européenne (UE), soulignant que "le dossier PRISM (programme américain de surveillance) a attiré l'attention à l'échelle mondiale. Son impact est digne d'une nouvelle réflexion".
"Nous souhaitons que les parties concernées le prennent au sérieux et règlent leurs propres problèmes de façon appropriée plutôt que d'essayer de détourner les préoccupations de la communauté internationale en lançant des accusations non professionnelles et irresponsables", a souligné le porte-parole.
La semaine dernière, Mike Rogers, membre du congrès américain, avait annoncé devant les parlementaires européens à Bruxelles que si l'UE ne cessait de quereller les Etats-Unis à propos de la surveillance américaine des citoyens et des institutions européens, cela pourrait favoriser l'espionnage chinois des entreprises européennes et américaines.
M. Rogers avait également indiqué que le cyberespionnage chinois avait déjà fait perdre 400 milliards de dollars américains aux Etats-Unis.
Le porte-parole chinois a noté que la position de la Chine en termes de cybersécurité est claire et nette.
"Nous nous opposons à toute forme de piratages informatiques et de cyberattaques. Nous appelons la communauté internationale à mener activement des dialogues et la coopération dans l'esprit du respect et de la confiance mutuels, et à élaborer un code de conduite international pour le cyberespace dans le cadre de l'ONU", a fait savoir le porte-parole.
"Les canaux de communication liés à la cybersécurité entre la Chine et les Etats-Unis, ainsi qu'entre la Chine et l'UE, sont sans entraves. Nous souhaitons que les parties concernées nous rejoignent et fournissent des efforts constructifs pour relever les défis liés à la cybersécurité", a souligné le porte-parole.