La Chine appuie les efforts des Nations Unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) visant à éliminer les matériaux d'armes chimiques de Syrie, a déclaré mercredi un envoyé chinois.
"Il y a eu de nouveaux développement dans l'expédition des matériaux composant les armes chimiques à l'extérieur de la Syrie. La Chine a soutenu l'ensemble du processus", a confié aux journalistes Liu Jieyi, représentant permanent de la Chine aux Nations Unies, à l'issue d'une rencontre à huis clos du Conseil de sécurité de l'ONU sur la question.
"Nous avons envoyé un navire pour assurer le transport sécuritaire de ces matériaux à détruire", a indiqué M. Lui. "La Chine a également apporté son expertise à l'OIAC."
"Nous avons fourni de l'équipement à la mission conjointe de l'ONU-OIAC afin de faciliter le transport et la destruction des armes chimiques de Syrie."
En septembre 2013, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution appelant à la destruction des armes chimiques de Syrie. Le premier envoi de matériaux composant les armes chimiques a quitté la Syrie mardi à bord d'un navire danois accompagné d'escortes navales de Chine, du Danemark, de Norvège et de Russie.
Tout en relevant l'attitude coopérative du gouvernement syrien, M. Liu a déclaré que "la situation demeure volatile sur le terrain" et "les conditions de sécurité et les combats en Syrie posent encore un énorme défi au processus de destruction des armes chimiques".
"Nous espérons que les parties concernées créeront un environnement propice au respect de l'échéancier relatif à la destruction des armes chimiques proposé dans la résolution du Conseil de sécurité", a mentionné M. Liu.
Dans sa déclaration, l'envoyé chinois a également appelé toutes les parties concernées à respecter la date de la Conférence de Genève II, prévue en Suisse plus tard dans le mois, précisant que "nous ne voyons aucune autre alternative que ce processus politique pour résoudre la question syrienne".
M. Liu a également exhorté les parties belligérantes en Syrie à "cesser les hostilités, les combats et la violence sur le terrain afin d'ouvrir la voie à un processus efficace et fructueux, mené par le peuple syrien".
Quelque 30 pays prendront part à la conférence du 22 janvier dans la ville de Montreux, en Suisse, et les véritables négociations entre le gouvernement syrien et l'opposition devraient commencer deux jours plus tard à Genève, toujours en Suisse.