Dans un rapport très attendu, l'Organisation des Nations Unies a conclu que les armes chimiques ont bien été utilisées dans le conflit syrien. Les experts ont étudié sept cas d'utilisation présumée et constaté que des armes chimiques avaient été utilisées, ou auraient pu l'être, dans cinq de ces cas. Le cas qui a été le plus clair pour les inspecteurs est un incident qui a eu lieu en août près de la capitale, Damas.
« La Mission des Nations Unies a réuni des preuves claires et convaincantes que des armes chimiques ont été utilisées aussi contre des civils, y compris des enfants, sur une assez grande échelle dans la région de Ghouta à Damas le 21 août 2013 », lit-on dans le rapport de 82 pages, qui a été publié jeudi.
Les inspecteurs de l'ONU ont également dit qu'ils ont recueilli des informations crédibles, ou des preuves compatibles avec l'utilisation probable d'armes chimiques, à Khan al Asal, Jobar, Saraqueb et Ashrafiah Sahnaya. Le rapport ne précise pas si c'est le gouvernements ou les groupes d'opposition qui sont responsables des attaques présumées, qui ont eu lieu entre mars et août de cette année.
Les Nations Unies estiment que plus de 100 000 personnes en tout ont trouvé la mort depuis que le conflit syrien a commencé en mars 2011. Il a commencé par une répression du gouvernement contre les manifestants pacifiques lors du mouvement du printemps arabe, puis s'est lentement transformé en une véritable guerre civile sanglante.