Un cinquième des travailleurs expatriés sont inscrits à des programmes de sécurité sociale, selon les officiels.
Les efforts de la Chine pour couvrir les travailleurs étrangers dans son programme de sécurité sociale a reçu une réponse mitigée, les autorités reconnaissant que seule une petite partie des expatriés ont rejoint le système.
Deux ans et demi après la promulgation de la loi d'assurance sociale de chinoise, qui étend le programme de sécurité sociale du pays aux travailleurs étrangers , plus de 200 000 expatriés ont participé à divers programmes d'assurance sociale, a déclaré Hu Xiaoyi, vice-ministre des ressources humaines et de la sécurité sociale.
Le responsable a noté qu’environ seulement 20% des salariés étrangers dans le pays, avaient rejoint un programme de sécurité sociale couvrant la pension de base, le chômage, les accidents de travail et les prestations de maternité.
La Chine a négocié des accords de sécurité sociale avec une douzaine de pays au cours des trois dernières années, a expliqué jeudi le vice-ministre lors d'une conférence de presse organisé par le Bureau d'information du Conseil d'Etat.
Les discussions visent à simplifier le paiement des cotisations de sécurité sociale pour les étrangers en Chine et les citoyens chinois travaillant à l'étranger, selon les sources du ministère.
En début de semaine, le dernier accord a été signé avec le Danemark, a signalé M. Hu, ajoutant que de tels accords aideront les citoyens à participer à des politiques d'assurance sociale dans le pays où ils travaillent.
William Willcox, un Britannique de 26 ans en poste à Beijing, participe au régime public de l’assurance sociale depuis qu'il a commencé à travailler en Chine il y a deux ans, et son employeur lui a souscrit un autre régime d'assurance-maladie privée.
Cependant, le professeur d'anglais a trouvé la plupart des régimes d'assurance peu satisfaisants.
«Je ne pense pas qu’un plan pour le chômage aidera les étrangers. Si nous sommes sans emploi, nous perdons nos visas et les droits de séjour en Chine», a fait remarquer le jeune homme.
Une fois, il a du renoncé à réclamer des frais médicaux après avoir réalisé que la procédure était bien trop compliquée, quand il s’est rendu dans un hôpital de Shanghai.
Et pour prétendre à une pension, il ne pense pas travailler plus de 15 ans en Chine, la période minimum pour bénéficier de l'assurance vieillesse.
«J'ai l'intention de rester en Chine quelques années. Cependant, je me vois revenir en Europe dans un avenir proche, où il y a une meilleure couverture sociale».
Pour Lu Quan,un professeur associé, spécialiste de l'assurance sociale à l'Université Renmin de Chine, les expatriés manquent d'enthousiasme à se joindre à l'assurance sociale chinoise de base en raison de failles dans le système.«En évoquant de régime de retraite, les expatriés craignent que leur pouvoir d'achat diminue après leur retour chez eux, s'ils vivent principalement d’une petite pension en Chine, ou si leur pays d'origine ne reconnaît pas leurs contributions au cours de la période, travaillée en Chine».
L’enseignant propose que le pays accélère les discussions internationales sur le paiement des cotisations de sécurité sociale et aussi d'envisager d’assouplir les politiques de remboursement médicaux.
Wang Huiyao, directeur général du Centre chinois et de la mondialisation, un think tank à Beijing, estime que la Chine devrait mettre en place davantage de mesures incitatives pour les expatriés.
«Seulement quelques étrangers peuvent obtenir une «carte verte» chinoise , la plupart des salariés étrangers s’inquiètent sur le fait de devoir payer pour des prestations d'assurance sociale en Chine, alors qu’il est difficile pour eux de rester en Chine pour une longue période», a-t-il dit.
«Le gouvernement devrait envisager d’accorder des crédits pour les étrangers pour acquérir une carte verte s'ils ont cotisé pendant un certain temps à l'assurance sociale».