Jayme Lawman (au centre) célèbre le jour de son mariage avec ses garçons d'honneur. Lawman a commencé l'apprentissage du shanghaien alors qu'il sortait avec sa femme. [Photo fournie au China Daily] |
Certains étrangers habitant en Chine vont au-delà de la maîtrise du mandarin pour s'attaquer aux différentes langues vernaculaires.Certaient ont tellement progressé qu'ils sont arrivés aujourd'hui à un niveau bluffant.
Pour un anglophone, le mandarin est considéré comme l'une des langues les plus difficiles à apprendre.
Mais, comme si le dialecte principal de la Chine n'était pas assez difficile à maîtriser, Jayme Lawman a décidé d'apprendre également le shanghaien.
Et cet Anglais est devenu si compétent qu'il a figuré dans le documentaire « A la recherche du dialecte de Shanghai » diffusé à la télévision de Shanghai en mars.
Quand le film commence, on voit Lawman -présenté sous son nom chinois, Luo Sijie- saluer une commerçante de Shanghai.
« Oh, vous parlez très bien ! », dit la femme d'âge moyen, surprise d'entendre un étranger qui utilise sa langue maternelle, alors que de nombreux jeunes de Shanghai abandonnent leur dialecte.
« Depuis combien de temps vivez-vous à Shanghai ? »
Ce natif du Northampton, en Angleterre, est arrivé en Chine en 2008 pour étudier à l'Université des Etudes Internationales de Shanghai. Il était déjà content d'avoir appris le mandarin lors de ses trois premières années. Mais ensuite, sa petite amie de Shanghai l'a invité à un premier dîner avec ses parents.
« J'étais assis là, à la table du dîner, et je ne savais pas ce que les gens disaient », a dit le jeune homme de 23 ans dans un appel vidéo.
« C'était frustrant. C'était comme s'il fallait tout recommencer ».
Et tout recommencer, il a fait, en utilisant la même méthode qu'il a utilisé pour apprendre le mandarin. Comme il n'aime pas les manuels scolaires, les rues de Shanghai sont devenues son professeur.
« Ceux qui apprennent le mieux les langues sont comme des bébés. Lorsque vous naissez, vous ne faites pas d'effort conscient d'apprentissage d'une langue. Vous l'apprenez avec votre entourage », dit-il.
« Alors j'ai pensé, je vais me comporter comme un bébé. Je vais écouter, et je vais essayer de deviner ce que c'est. Je vais essayer de copier les gens, tenter d'obtenir une bonne prononciation Quand je ne savais pas ce que c'était, je demandais, tout comme un enfant ».
Lawman dit que jouer aux cartes avec les habitants lors de sa dernière année d'université lui a donné la plus grande opportunité de pratiquer le shanghaien. Maintenant, en tant que coach sportif dans l'une des écoles internationales de la ville, c'est principalement à la maison qu'il parle le dialecte, avec sa belle-mère (eh oui, il a obtenu la main de la fille…)