Au total 51 personnes ont été tuées et 191 autres blessées dans des attaques violentes survenues dimanche en Irak , notamment à Bagdad, capitale du pays, a-t-on appris de sources policières.
Cinq personnes ont été tuées et 18 autres blessées quand une voiture piégée a explosé dimanche soir dans le quartier d'Aalam, dans le sud-ouest de Bagdad, a indiqué à Xinhua une source policière sous couvert d'anonymat.
Trois personnes ont été tuées et 16 autres blessées dans l'explosion d'une voiture piégée dans un marché populaire dans la région de Jamela située à l'est de Bagdad, a indiqué la même source, ajoutant qu'un civil a été tué et cinq autres ont été blessés lors de l'explosion d'une voiture piégée à Talbiya, une zone dans l'est de Bagdad.
Plus tôt dans la journée, un total de 13 attentats à la bombe ont frappé principalement les quartiers chiites de Bagdad, tuant au moins 38 personnes et en blessant 146 autres.
Jusqu'à présent, aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité des attentats meurtriers, mais le front d'al-Qaïda en Irak était responsable, dans la plupart des cas, des attentats-suicides dans le pays.
L'Irak connaît sa pire éruption de violence de ces dernières années, soulevant l'inquiétude que le pays régresse vers le conflit civil total à son apogée en 2006 et 2007, quand les pertes humaines pouvaient dépasser les 3000 morts par mois.
Selon la Mission d'assistance des Nations Unies pour l'Irak, quelque 7.000 civils irakiens ont été tués et plus de 16.000 autres blessés dans les violences de janvier à octobre cette année.
Selon des observateurs, la situation en Irak a commencé à se détériorer en avril dernier suite à une attaque par l'armée d'un sit-in organisé à Houweijah, dans la province de Kirkouk (nord), par des sunnites hostiles au Premier ministre chiite Nouri al-Maliki. Cette attaque, qui a fait 27 morts parmi les manifestants, a par la suite entraîné de violents affrontements entre les tribus sunnites et les forces de sécurité dans les provinces à prédominance sunnite.
Depuis, l'intensité globale des violences commises par les groupes rebelles s'est accrue, plusieurs vagues d'attentats massifs et les attaques quasi-quotidiennes ayant fait des milliers de morts et blessés.