La conférence ministérielle de l'Organisation de coopération islamique (OCI) s'est achevé mercredi à Conakry, avec l'adoption des résolutions et recommandations visant à renforcer davantage leur synergie d'actions pour relever les défis.
Ces résolutions ont porté sur toutes les préoccupations de l'OCI, qu'il s'agisse sur le plan politique, économique ou des droits humains, en passant par la défense du dossier palestinien.
A propos de la Palestine, le sommet a passé en revue le conflit israélo-arabe. Le sommet a ainsi invité ses membres à fournir de l'aide pour renforcer la résistance palestinienne et appuyer le programme de développement socioéconomique en Palestine.
Le président Alpha Condé a mis l'accent sur la nécessité de "mettre un terme à la souffrance des Palestiniens". Une démarche qui passe à ses yeux par la création d'un Etat palestinien avec pour capitale Al-Qods.
La rencontre de Conakry a aussi permis de poser les jalons de la création d'un fonds d'intervention humanitaire. Un groupe d'experts a été chargé de peaufiner le document relatif à la mise en place de ce projet.
Le cas des minorités n'a pas été occulté par les participants, qui ont planché sur des questions dont celle des musulmans du sud des Philippines ainsi que la crise syrienne.
Il faut aussi rappeler que les travaux de la 40ème session des ministres des Affaires étrangères de l'OCI ont été une occasion pour les participants de saluer l'évolution de la situation politique et économique de la Guinée.
Le sommet s'est en effet félicité de la tenue des élections législatives du 28 septembre dernier dans le "calme et la sérénité en présence de nombreux observateurs". D'où l'invite faite aux Etats membres de l'Organisation "à poursuivre leur appui politique, économique et financier à la Guinée".
Tout en rappelant le rôle joué par ce pays dans le "maintien de la paix et de la sécurité dans la sous région, notamment en Guinée Bissau, en Sierra Leone et au Liberia".
La Guinée obtient donc une note positive de la part de ses pairs de l'OCI, soutien dont elle pourrait tirer "grand profit", à travers des financements que le pays pourrait engranger auprès de ses partenaires, dont certains ont toujours eu des largesses à son endroit.
Pour Moutapha Koutoubou Sanoh, ministre guinéen de la Coopération internationale, ce sommet marque le "retour de la Guinée dans le concert des Nations".
Le ministre s'est dit surtout réconforté par le fait que la Guinée soit devenue fréquentable, chose qui lui donne l'opportunité de pouvoir engranger des bénéfices sur le plan de la coopération bilatérale.
Saïd Djinnit, représentant du secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l'Ouest, a réitéré l'espoir qu'il nourrissait surtout pour la Guinée.