Shigeo Hachisuka, un officier de police japonais qui servait en Chine durant la Seconde Guerre mondiale, révèle dans ses aveux, publiés dimanche sur le site Internet de l'Administration nationale des Archives, avoir torturé un grand nombre de Chinois.
Selon ses aveux écrits en décembre 1954, Shigeo Hachisuka était officier de police dans le nord-est de la Chine de 1918 à 1945. Il a tout d'abord servi dans la ville de Lyushun dans la province du Liaoning, alors sous occupation japonaise, puis ensuite dans la police ferroviaire de Mukden du Mandchoukouo, un Etat fantoche créé par le Japon dans le nord-est de la Chine de 1931 à 1945. Il a été arrêté en septembre 1945.
En tant que haut fonctionnaire de police, Hachisuka a personnellement arrêté et ordonné l'arrestation de nombreux Chinois qui luttaient contre l'invasion japonaise et l'occupation de la Chine. La plupart d'entre eux ont été torturés après leur arrestation.
D'après le document, durant une opération visant à interpeller un jeune Chinois qui avait aidé les troupes anti-japonaises en juillet 1943, Hachisuka et ses subordonnés se sont vus refuser l'entrée d'une maison qu'ils souhaitaient fouiller. L'un d'entre eux a ouvert le feu à travers la porte et abattu un vieil homme qui s'est avéré par la suite être le père du jeune Chinois en question.
Le Bureau national des Archives de Chine a commencé le 3 juillet à publier en ligne les textes intégraux des aveux de 45 criminels de guerre japonais, au rythme d'un par jour.
Cette initiative est une réponse au déni par le Premier ministre japonais Shinzo Abe et des hommes politiques de droite des crimes de guerre commis en Chine par le Japon.