La province du Henan (centre de la Chine) permettra d’améliorer une loi de 2006 interdisant l’utilisation d’ une unité d’échographie pour déterminer le sexe de l’enfant à naître, dans le cadre de son engagement de lutter contre l’écart entre les sexes en pleine expansion.
Avec une population de plus de 106 millions, le Henan est la province la plus peuplée du pays. Comptant en 2012, 117,77 garçons nés pour 100 filles et un ratio de 116,54 en 2013, selon les statistiques officielles du sixième recensement national.
Les normes internationales définissent une moyenne de 103 à 107 garçons pour 100 filles.
Dans un effort de combler cet écart, le gouvernement provincial s’est fixé l’objectif d’ici fin 2015 de réduire le rapport masculin à 113,36.
De graves déséquilibres entre les sexes se sont produits à la fin des années 80,lorsque les technologies à ultrasons utilisées dans le but de sélectionner le sexe étaient largement accessibles en Chine. Ce qui fait, que de nombreux couples chinois en choisi l’avortement si le foetus est féminin, en optant pour les garçons pour poursuivre la lignée familiale.
Bien que la sélection du sexe à des fins non médicales ait été interdite dans la province depuis 2006, le sex-ratio n'a pas fortement été affectée.
Selon les autorités provinciales, des politiques plus strictes seront mises en œuvre. Les couples mariés qui désirent avoir un deuxième enfant devront signer un contrat avec le département de la planification familiale locale pour garantir qu'ils n’abandonneront pas le foetus pour des raisons autres que médicales. En cas de violation, ces derniers seront privés de la possibilité d'avoir un deuxième enfant.
Pendant ce temps, les avortements seront menés dans des conditions plus strictes et l'achat de machines à ultrasons se fera sous la supervision du gouvernement.