Les réformes économiques qui se poursuivent en Chine offrent à l'Amérique latine une "opportunité historique de faire un bond qualitatif et quantitatif dans ses relations économiques et commerciales avec la puissance asiatique", a estimé jeudi l'ONU dans un rapport.
Selon le rapport publié par la Commission économique de l'ONU pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC), l'Amérique latine devrait saisir cette occasion pour améliorer les infrastructures, promouvoir l'innovation, renforcer la productivité et la compétitivité, et diversifier les exportations à travers la région.
"Bien que les initiatives nationales soient nécessaires, elles sont nettement insuffisantes pour devenir un partenaire économique et commercial important pour la Chine", a indiqué la CEPALC, qui a salué le bloc régional pour avoir agi à l'unisson afin d'étendre ses relations avec la Chine.
Le rapport, qui coïncide avec la première réunion ministérielle du Forum Chine-CELAC (Communauté des Etats d'Amérique latine et des Caraïbes), qui se déroule cette semaine à Beijing, a été présenté lors de la réunion par la secrétaire exécutive de la CEPALC, Alicia Barcena.
Depuis 2012, la croissance économique de la Chine a légèrement ralenti, mais le pays progresse vers un modèle de développement basé sur une plus grande consommation domestique plutôt que sur les exportations et les investissements, note le rapport.
"Ces changements pourraient déboucher sur d'importantes sorties de capitaux de la Chine", que l'Amérique latine pourrait attirer comme des investissements directs étrangers (IDE) dans les secteurs tels que les services, les infrastructures, l'énergie, les transports et la logistique, a indiqué la CEPALC.
L'Amérique latine, par exemple, "pourrait jouer un rôle stratégique dans la sécurité alimentaire de la Chine", a proposé l'agence onusienne, qui a mentionné que le pays asiatique, qui renferme 22% de la population mondiale, n'a que 7% des terres arables mondiales et 6% des ressources hydriques.
Les IDE de la région envers la Chine pourraient proliférer dans l'industrie agricole, les services du tourisme, les divertissements, l'architecture, la planification urbaine, la gestion de l'environnement et les services pour les aînés, ajoute le rapport.