Il est inhumain qu'un journal de droite japonais ait récemment publié pendant quatre jours des articles niant la véracité de l'horrible massacre de Nanjing durant la Seconde Guerre mondiale, alors que le monde se prépare à commémorer le 70e anniversaire de la fin de la guerre.
Dans une tentative de réfuter le massacre, Sankei Shimbum, un journal de droite japonais, a réuni plusieurs vétérans japonais, qui prétendent avoir été présent dans l'ancienne capitale chinoise après sa chute en 1937.
Avec un titre arguant "Une ville vide sans armée ni habitant", et un sous-titre clamant "Pas d'habitant, pas de massacre", le journal a même osé écrire que la ville capturée était "si tranquille", citant les quelques vétérans.
Cette contestation outrageante d'un fait historique indiscutable, qui a été prouvé à maintes reprises par la communauté internationale, a effrontément enlevé la dignité aux plus de 300.000 victimes massacrées à Nanjing par les envahisseurs japonais.
Ce n'est en fait pas la première fois que ce journal publie de telles histoires honteuses. Il a récemment fait paraître un article faisant l'éloge de l'apartheid en tant que politique à mener pour le problème de l'immigration au Japon, attirant un grand nombre de protestations venant d'Afrique du Sud. Il a aussi publié l'an dernier une publicité antisémite et a été obligé de s'excuser par la suite.
Pire encore, Tomomi Inada, une haute responsable du parti au pouvoir au Japon, a remis en question jeudi la base légale du Tribunal de Tokyo, qui a décrit les atrocités commises à Nanjing comme un événement brutal sans précédent dans l'histoire moderne, affirmation basée sur de nombreux témoignages et preuves matérielles.
Il est grandement regrettable que de nombreux politiques d'extrême-droite et des personnalités telles que Mme Inada, qui réfutent la véracité du massacre de Nanjing, et le président de la chaîne publique japonaise NHK, Katsuto Momii, qui remet en question l'existence des "femmes de réconfort", deviennent de plus en plus influents au sein de l'administration du Premier ministre Shinzo Abe.
La communauté internationale a salué le chemin pacifique sur lequel le Japon s'est engagé après la guerre, avec ses officiels de haut-rang ayant réaffirmé cet objectif et ayant admis que cette initiative était basée sur un regret profond de ce qu'il s'est passé durant la guerre.
Cependant, la communauté internationale a exhorté le Japon à mener un examen minutieux sur lui-même quant au blanchiment de son histoire de guerre par des partisans de droite, dont M. Abe, révisionniste historique bien connu, qui est réticent à maintenir les précédentes déclarations d'excuses internationalement acceptées envers la Chine et autres pays envahis.
Il est temps que le gouvernement japonais stoppe ces déclarations droitistes qui portent atteinte à la réputation du Japon sur la scène internationale. Comparé aux pays européens, le Japon se trouve loin derrière quant à l'attitude sur l'histoire.
Le Japon devrait se rendre compte que cela n'a rien à voir avec la liberté d'expression, mais a plutôt à voir avec la protection et le respect de la dignité humaine.
Pour commencer, le gouvernement de M. Abe devrait abandonner ses tentatives de dissimulation de ses crimes passés, et devrait stopper le glissement du Japon vers un chemin militariste tendant dangereusement à droite.
Tomiichi Murayama, Premier ministre ayant offert en 1995 les excuses historiques du Japon pour les atrocités qu'il a commises durant la guerre, a averti samedi que si le Japon rompt son engagement à réfléchir sur son passé, il perdra toute estime mondiale et sera confronté à une isolation internationale.
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