La "voie médiane" prônée par l'équipe du dalaï lama vise à diviser la Chine, indique un livre blanc publié mercredi.
La "voie médiane" englobe cinq idées, selon le livre blanc intitulé "Le choix historique de la voie de développement au Tibet", publié par le Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'Etat.
Premièrement, elle se refuse à reconnaître que le Tibet est depuis l'Antiquité une partie de la Chine, préconisant que "le Tibet a été un pays entièrement indépendant dans l'histoire", qu'"il est occupé par la Chine depuis 1951" et que "les Tibétains ont le droit à l'indépendance d'un point de vue historique".
Deuxièmement, elle cherche à mettre en place un "Grand Tibet" qui n'a jamais existé dans l'histoire, déclarant que le "problème du Tibet" touchait 6 millions de Tibétains et qu'il fallait créer une région administrative réunissant le Tibet, le Sichuan, le Yunnan, le Gansu, le Qinghai et d'autres régions où les Tibétains et d'autres minorités ethniques vivraient en groupes unis.
Troisièmement, elle réclame une "autonomie de haut degré", libérée de toutes les contraintes des autorités centrales, refuse de reconnaître la direction du gouvernement central et les systèmes politique et social actuellement mis en place au Tibet, et demande la création d'un "gouvernement autonome", où toutes les affaires, à l'exception de la diplomatie et de la défense, seraient à la charge des Tibétains (soit l'équipe du 14e dalaï lama) qui se doteraient ainsi des pleins pouvoirs.
Quatrièmement, en reconnaissant en apparence la responsabilité des autorités centrales à l'égard de la défense, elle s'oppose à ce que les autorités centrales fassent stationner des troupes au Tibet, et propose le retrait de toutes les armées chinoises afin de faire du Tibet une « zone pacifique internationale".
Cinquièmement, elle souhaite restreindre l'entrée d'autres communautés ethniques dans le "Grand Tibet" et chasser les ethnies autres que tibétaines qui habitent depuis des générations sur le plateau du Qinghai-Tibet, malgré le fait que celui-ci abrite plusieurs communautés ethniques depuis les temps les plus anciens.
La "voie médiane", qui reconnaît en apparence la "souveraineté" de la Chine sur le Tibet, consiste en fait à s'emparer du "droit d'administration" exercé par l'équipe du 14e dalaï lama sur cette région, à fonder une entité politique semi-indépendante sous son contrôle, tout en cherchant à obtenir la "souveraineté" après la consolidation du "droit d'administration" pour réaliser enfin l'"indépendance du Tibet", indique ce livre blanc.
En qualité de programme politique visant à réaliser étape par étape l'"indépendance du Tibet", la "voie médiane" ne correspond pas à l'histoire, la réalité, la Constitution, les lois et le régime fondamental de la Chine, ni à l'histoire, la réalité et les relations interethniques du Tibet. De même, elle va à l'encontre des intérêts essentiels de toute la population chinoise dont les Tibétains font partie, souligne ce livre blanc.