Mardi, le cabinet japonais a publié un livre blanc sur la défense pour 2015, qui donne une part importante à la promotion de "la menace militaire chinoise".
Ce n'est rien de nouveau pour l'Administration Abe qui essaie fréquemment toutes sortes d'astuces pour tromper l'opinion publique et servir son programme droitiste.
Au début du mois de juillet, le Parti démocrate libéral japonais a rejeté une version du livre blanc, expliquant qu'il était trop "gentil" envers la Chine. Enfin, le Premier ministre Shinzo Abe et son parti ont obtenu ce qu'ils voulaient en forçant le passage des projets de loi controversés sur la sécurité à la Chambre basse du parlement il y a quelques semaines.
Une grande partie de la version 2015 du livre blanc est consacrée aux menaces émanant de la Chine, comprenant les images des constructions légales de la Chine en mer de Chine du Sud, où le Japon n'est même pas partie.
Alors qu'un livre blanc sur la défense devrait refléter une évaluation complète et minutieuse de l'environnement sécuritaire du pays d'un point de vue objectif, la version 2015 est sans nulle doute un outil utilisé par le gouvernement japonais pour justifier son programme droitiste.
Premièrement, le livre blanc est utilisé pour rationnaliser le changement stratégique de la défense japonaise, alors que plus de ressources militaires ont été redistribuées dans le sud-ouest du pays.
Cette année, le livre blanc mentionne un projet pour déployer des forces de surveillance côtière et des troupes motorisées amphibiens sur l'île de Yonaguni, qui ne se situe qu'à 150 km des îles chinoises de Diaoyu.
Deuxièmement, le livre blanc a pour objectif d'interférer dans les activités légales de la Chine en ce qui concerne les constructions sur l'île et les activités protégeant les droits et intérêts légitimes de la Chine.
En mer de Chine orientale, le Japon a mis en place unilatéralement la "nationalisation" des îles de Diaoyu, violant ainsi de manière flagrante les intérêts de la Chine et exacerbant les tensions entre les deux pays.
Au lieu de reconnaître les erreurs de l'administration Abe, le livre blanc a calomnié les patrouilles légales de la Chine autour des îles de Diaoyu, dans les eaux territoriales chinoises.
Même si le Japon n'est pas partie en mer de Chine du Sud, le livre blanc a lancé des accusations infondées contre les constructions chinoises sur ses propres îles. Sans aucun doute, il s'agit d'une tentative de décrire la Chine comme une brute dans les conflits régionaux, soutenant les revendications du gouvernement japonais sur les eaux disputées en mer de Chine orientale.
Troisièmement, le livre blanc a également pour but de collaborer avec la récente stratégie régionale américaine, nommément "le Rééquilibre Asie-Pacifique".
Tout en renforçant sa propre présence en mer de Chine du Sud, les Etats-Unis encouragent également le Japon à déployer ses troupes pour mener des missions dans la région.
Le gouvernement Abe a déjà levé l'embargo sur l'autodéfense collective et négocie actuellement avec les Philippines pour que les forces d'autodéfense japonaises utilisent les bases militaires dans le pays d'Asie du sud-est.
Ce que le gouvernement japonais a fait nuit à la paix et à la sécurité régionale ainsi qu'aux relations entre la Chine et le Japon.
La Chine continuera à prendre les mesures nécessaires pour rester ferme et protéger la souveraineté territoriale. Et le Japon ne devrait pas se faire d'illusion à ce propos.
La Chine souhaite une solution à ce problème par le dialogue et les consultations. Nous espérons que le Japon s'abstiendra de jouer des tours contre-productifs, pour le bien de tous.