Trois groupes de Chinois, victimes de travail forcé durant la Seconde Guerre mondiale ont accepté la réconciliation proposée lundi par la société japonaise Mitsubishi Materials, bien qu'ils ne soient pas contents de la compensation prévue.
"Nous ne sommes pas satisfaits des excuses et de la compensation offertes par Mitsubishi Materials, mais nous avons décidé d'accepter la réconciliation après avoir consulté la plupart des survivants, qui sont déjà à un âge avancé et souhaitent une résolution rapide de cette question," ont indiqué les groupes dans un communiqué conjoint.
La décision a été prise par 37 familles de travailleurs décédés soumis au travail forcé, lors d'une cérémonie tenue à Beijing.
Selon un communiqué de la Mitsubishi Materials rendu public par un groupe chinois le 24 juillet, la société japonaise avait prévu de présenter ses excuses à ces travailleurs venus de Chine pendant la Seconde Guerre mondiale et d'offrir une compensation.
Ces excuses interviennent après celles faites par la société aux prisonniers de guerre américains.
Selon le communiqué, Mitsubishi Materials offrira une compensation de 100.000 yuans (16.100 dollars) à chaque travailleur ou à sa famille.
Environ 39.000 travailleurs chinois ont été envoyés de force au Japon durant la Seconde Guerre mondiale. Mitsubishi Mining Co., le prédécesseur de la société, a forcé 3.765 travailleurs chinois à travailler dans des conditions pénibles, dont 722 ont péri.