Dernière mise à jour à 08h26 le 09/11
Les Chinois ont un esprit plus ouvert qu'auparavant, ce qui a joué un rôle particulièrement important dans la coopération et la communication entre l'Europe et la Chine, estime Ruedi Nützi, président de l'Ecole de commerce de l'Université des sciences appliquées et des arts du Nord-Ouest suisse (FHNW), dans un entretien accordé vendredi à l'agence Xinhua.
"Parfois on se penche trop sur les différences quand il faut se focaliser sur les similarités", explique M. Nützi, qui oeuvre au développement des échanges sino-européens en matière d'éducation et de formation depuis une vingtaine d'années et qui a reçu l'an dernier le Prix d'amitié du gouvernement chinois pour sa contribution perpétuelle à la coopération sino-européenne.
Pour lui, il y a plus de similitudes que de différences entre la Chine et la Suisse. L'Ecole de commerce de la FHNW est présente dans huit provinces chinoises et travaille actuellement avec 14 différents partenaires. Lors de ces dix dernières années, 400 étudiants suisses se sont rendus en Chine, tandis que 200 étudiants et 700 experts chinois ont participé à des programmes proposés par l'école suisse.
"Les Suisses et les Chinois sont tous intéressés par la qualité", indique M. Nützi, précisant que "nous leur présentons notre modèle, ils nous montrent le leur et on regarde s'il y a une possibilité de les combiner".
M. Nützi dit en tout cas apprécier la volonté d'apprendre et la motivation des participants chinois, ce qui stimule également les étudiants et experts suisses, conscients de l'existence de la compétition mondiale.
Notant qu'une vingtaine d'années sont écoulées depuis le début des programmes en Chine, Ruedi Nützi y voit là le signe que le géant asiatique se tourne plus en plus vers des principes de coopération.
Rappelant que la Suisse et la Chine ont célébré cette année le 65e anniversaire de l'établissement de leurs relations diplomatiques, M. Nützi insiste sur le besoin de comprendre la culture chinoise, son histoire et les attitudes des Chinois, en notant que "la priorité, c'est de comprendre la Chine et les Chinois avant de faire du business avec eux".